Depuis son lancement, Poitiers Collectif fait le choix de la transparence, afin de faire vivre au plus grand nombre la construction et le développement du projet. A l’occasion des sept premiers mois du mandat, nous vous proposons de faire un petit bilan de l’action municipale engagée par nos élu.e.s.
Après Julie Fontaine, c’est au tour de Robert Rochaud, conseiller municipal adjoint au budget et aux finances, de nous parler de ses missions et de son quotidien d’élu.
Comment s’est passée l’arrivée à la mairie cet été ?
J’ai été très bien accueilli par les services. J’ai découvert une situation financière saine à la Ville, et je salue à cette occasion l’action de l’équipe précédente sur ce sujet. En revanche, il a été plus difficile pour nous de devoir voter, dès le premier mois qui a suivi notre élection, un budget élaboré par cette précédente équipe, dans le contexte très particulier de la crise sanitaire. C’était compliqué de mettre notre patte sur ce premier budget, même si nous avons pu prendre par la suite des décisions modificatives. Heureusement, dès le début de cette année 2021, nous avons pu adopter nos propres orientations budgétaires et notre premier budget réellement « à nous ».
Comment as-tu bâti les premières orientations budgétaires puis le budget 2021 de la nouvelle municipalité ?
Nous voulions vraiment avoir une vision partagée du budget au sein de la majorité. Nous avons donc mis en place un groupe de travail transversal, composé de membres de chaque groupe politique (Poitiers Collectif, Génération.s et Parti Communiste), pour définir les orientations budgétaires. Cela a notamment permis de mieux faire comprendre à l’ensemble des élu.e.s nos contraintes budgétaires, de voir quelles étaient nos marges de manœuvre, et de décider collectivement quelles ressources on utilisait et pour quoi faire. J’ai trouvé ce temps très formateur et très représentatif de la façon dont on veut travailler.
Sur le budget 2021, le maître mot a été la transparence : on a recueilli toutes les demandes exprimées, et pour chacune si elle pouvait être satisfaite à court, moyen ou long terme. Il y a eu évidemment des arbitrages à faire, car on ne peut pas lancer tous les chantiers en même temps. Cela s’est finalement très bien passé, alors que ce n’était pas simple au départ.
C’est ton quatrième mandat, en quoi celui-ci est différent pour toi ?
Le changement fondamental pour moi c’est que nous avons les manettes, nous prenons les décisions. Cela entraîne forcément plus de responsabilités. Nous sommes tenus de faire les meilleurs choix possibles et de les assumer.
La façon dont sont prises les décisions est aussi très différente. Les arbitrages se sont faits de façon très transparente. Avant, il n’y avait que l’adjoint aux finances et le maire qui avaient la vision vraiment globale.
On pense souvent que le budget est surtout un exercice technique. En quoi ton adjointure est-elle au contraire particulièrement politique ?
Toutes les décisions qui sont prises (ressources humaines, subventions, investissements) passent par les finances. Cela demande de faire en permanence des arbitrages, de prioriser, de faire en sorte de conserver des marges de manœuvre. Il y a une vision, un cap à conserver. On va mettre par exemple la priorité sur des investissements qui vont générer des économies dans le fonctionnement, plutôt que des investissements sur des projets phares qui seraient surtout de l’affichage. Nous sommes tenus d’être efficaces dans les choix que nous faisons, par rapport à nos orientations politiques et parce qu’il s’agit de l’argent des contribuables poitevin.e.s.
En trois mots, le budget de Poitiers cette année ?
Ambitieux, car nous augmentons de 25% les investissements. Responsable, car nous maîtrisons nos dépenses de fonctionnement et recherchons au maximum les cofinancements. Stratégique, car les investissements sont fléchés sur les priorités politiques et notamment la transition écologique. Enfin, nous avons décidé de ne pas augmenter la fiscalité communale, conformément aux engagements de campagne.
Qu’est-ce que t’apporte ce mandat d’un point de vue personnel ?
La fierté de mettre en œuvre les idées que je porte depuis 30 ans. De pouvoir participer pleinement à l’effort collectif, prendre ma part à la lutte contre le réchauffement climatique. J’ai des petits-enfants, je veux qu’ils puissent grandir et vivre sur une planète encore habitable.
Merci à Robert Rochaud pour ses réponses et à très vite pour de nouvelles expériences d’élu.e.s !