Parce qu’elle lie chacun·e d’entre nous et qu’elle fonde notre modèle social, l’éducation apparaît comme le tissu essentiel d’une société. Elle est, à la fois, ce qui œuvre à former les individus, afin qu’ils puissent se reconnaître dans leur pleine liberté, et ce qui contribue à leur donner les moyens de s’émanciper et de se réaliser dans la vie collective. Malgré tout, l’éducation n’est pas à l’abri des contraintes qui pèsent sur elle. D’abord, celle des inégalités sociales. La crise sanitaire l’a malheureusement mis en exergue : tout le monde ne bénéficie pas des mêmes conditions d’accès à l’éducation. Cette dernière œuvre même parfois, nous le savons, à reproduire certaines inégalités. Alors qu’elle est le socle de notre société, l’éducation pâtit aussi de désengagements coupables. En contradiction avec son importance et son rôle, elle se voit, encore aujourd’hui, appréhendée par des motifs comptables ou des exigences de rentabilité. Une vision qui se traduit notamment par des fermetures de classes, créant des « déserts éducatifs » dans de nombreux territoires.
Dans ce contexte, et eu égard au principe essentiel du « droit à l’éducation », les collectivités ont leur rôle à jouer. Le rôle à la fois de mettre en place les conditions d’un accès à l’éducation pour toutes et tous, mais aussi d’œuvrer à l’épanouissement de chacun·e et à la transmission des valeurs essentielles de notre société.
À Poitiers, cet engagement pour l’éducation se traduit, d’abord, sur le plan budgétaire : la politique éducative de la ville représente, en effet, le principal budget de fonctionnement. Ce choix politique fort se traduit par des actions ambitieuses, à l’image du Projet Éducatif Global qui entend œuvrer à la formation citoyenne, à l’apprentissage de toutes les formes de mixités, qu’elles soient sociales, économiques, de genre ou générationnelles, et à l’éducation à la nature. Concrètement, la municipalité travaille avec l’ensemble des enseignant·es, des parents et des agents périscolaires pour répondre aux besoins de ces acteur·trices éducatif·ves et permettre ainsi le développement et l’épanouissement des plus jeunes. C’est le cas, par exemple, du projet « Éducation Nature », qui permet aux enseignant·es de proposer des actions pour sensibiliser les plus jeunes à la nature, ou du projet « Pass’âge », qui œuvre à créer du lien social entre enfants et personnes âgées sur le temps périscolaire.
Bien sûr, l’éducation se poursuit hors des murs de l’école. Et les collectivités doivent aussi être présentes pour permettre l’épanouissement et l’émancipation de tous·tes les citoyen·nes, quelles que soient leurs conditions. Telle est l’ambition, par exemple, du programme « Vacances pour toutes et tous », renouvelé pour la deuxième année consécutive, qui permettra à de nombreux jeunes poitevins et poitevines de découvrir de nouveaux paysages et de s’ouvrir aux autres et au monde.
L’éducation c’est aussi l’apprentissage de l’autonomie, c’est-à-dire la capacité de penser le monde par soi-même, et d’agir à l’intérieur de celui-ci sans dépendre de la tutelle d’un autre. En d’autres termes, l’éducation a vocation à former des citoyen·nes émancipé·es. Cette ambition est, en l’occurrence, au cœur de nos politiques locales : longtemps éloigné·es de la chose publique, les habitant·es doivent retrouver leur pouvoir d’agir. Et cette réappropriation politique citoyenne exige des actions concrètes, qui témoignent toute leur confiance dans la participation de chacun·e aux politiques publiques. Ce qu’incarnent notamment la Convention citoyenne sur le numérique responsable et l’Assemblée citoyenne et populaire de Poitiers. Ces deux dispositifs, inédits à l’échelle d’une ville comme Poitiers, mettent au premier plan le citoyen, en tant qu’acteur de la vie locale, et concourent, par la délibération collective, à la formation citoyenne.
Signe de l’implication de la municipalité dans le domaine de l’éducation, l’année 2022 se distingue d’ailleurs par deux évènements sources de réjouissement. L’organisation, d’abord, des Rencontres Nationales de l’Éducation Populaire, qui auront lieu du 17 au 19 mars. Cet évènement national, qui accueillera acteur·rices éducatif·ves, personnalités politiques, universitaires et grand public, entend célébrer l’éducation populaire et organiser un cadre d’échanges pour la faire connaître et reconnaître. Grâce à son engagement, la ville de Poitiers a, ensuite, obtenu le label « Cité éducative » par l’État pour le quartier des Couronneries. Ce dispositif va permettre de soutenir et renforcer la politique éducative dans ce quartier prioritaire de la ville. La municipalité est donc engagée aux côtés des associations locales, des institutions éducatives et des réseaux d’éducation prioritaire pour répondre aux difficultés d’apprentissage des plus jeunes et soutenir les familles dans leur rôle éducatif.
Au travers de ses différents engagements, la ville de Poitiers assume donc ses responsabilités et confirme, par-là, son statut de « Capitale de l’éducation ». Aux côtés de l’ensemble des acteur·rices du territoire, elle œuvre à faire de l’éducation une réalité pour chaque habitant·e et travaille aux modèles pédagogiques de demain.