Compte-rendu – Table ronde « Poitiers et son Université »

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Groupe Éducation & Université

4 juin 2019 – Centre de Beaulieu.

 

Présentation de la démarche

Présentation des intervenants & animation de la table ronde par Florent Margnat.

QUESTION 1 : QU’APPORTE UNE UNIVERSITÉ A UNE VILLE COMME POITIERS ?

Bastien Bernela, Enseignant-chercheur en Économie au laboratoire CRIEF de l’Université de Poitiers, dont les objets de recherche portent sur l’ancrage de l’Université dans son territoire, en particulier à travers le prisme des mobilités. Il commence en présentant des éléments de cadrage général relatifs à l’Université de Poitiers.

L’Université de Poitiers est très ancienne, et reste très interdisciplinaire, ce qui est assez exceptionnel pour une ville comme Poitiers. Elle a aujourd’hui trois Pôles (centre-ville, Campus, Futuroscope) + 3 sites délocalisés (Angoulême, Niort, Châtellerault).

Que nous apporte l’Université de Poitiers ? 28000 étudiants, avant tout (dont 25000 à Poitiers, sur 88 000 habitants en 2015 sur « Poitiers vile ») ! Après une stagnation des effectifs, les perspectives démographiques sont aujourd’hui favorables. Poitiers est parmi les villes avec le ratio étudiants/habitants le plus haut de France. On pense dépasser les 30 000 dans la décennie 2020. C’est une vraie opportunité, ne serait-ce que d’un point de vue économique !

Dans les établissements d’enseignement supérieur à Poitiers, il n’y a pas que l’Université de Poitiers (75% des étudiants) : ENSMA, Sciences Po (Campus délocalisé), beaucoup de formations sanitaires et sociales.

40% des emplois de la ville de Poitiers (un peu moins à l’échelle de l’agglomération) sont liés à la fonction publique. 1) La fonction publique hospitalière (le CHU 1er employeur de Poitiers, avec 6000 salariés) ; puis la Fonction Publique d’Etat avec l’Université notamment (3000 salariés) ; puis la Fonction Publique territoriale avec Grand Poitiers notamment (2500 salariés).

Cela génère des effets économiques directs : une Université fortement employeuse (l’enseignement supérieur en tant qu’employeur de main-d’œuvre personnel enseignant, enseignants-chercheurs, doctorants, intervenants extérieurs, personnel administratif, personnel d’entretien et de maintenance …) salaires liés (150 millions d’euros de salaires, correspondant directement à une injection nationale nette d’argent public dépensé en partie localement).

Mais aussi des effets indirects/induits, notamment :

  • Les entreprises fournissant les établissements de l’enseignement supérieur : Les dépenses des établissements (Communication/Informatique/Travaux et entretien/Fournitures administratives…) -> Près de 200 millions de dépenses fournisseurs
  • Les dépenses des étudiants + 28000 étudiants réinjectent aussi de l’argent localement (loyers, restauration, loisirs, etc). On estime que l’impact des étudiants est supérieur à celui des personnels, ce qui peut sembler contre-intuitif.

 

Des études de cas ont été réalisées dans des villes moyennes comme Reims, Rennes, Strasbourg, Saint-Etienne, Poitiers, qui estiment :

    • 1€ dépensé génère entre 1,5€ et 2€ en effet indirects/induits ;
    • Un emploi direct tous les 10 étudiants (taux d’encadrement), soit 2500 emplois pour Poitiers ;
    • Un emploi indirect/induit tous les 4 étudiants, soit environ 6000 emplois pour Poitiers.

 

Sandrine Martin, Déléguée Générale de l’AFEV Nouvelle-Aquitaine. L’Association Fédérative des Étudiants pour la Ville s’engage dans la lutte contre les inégalités et contre relégation dans les quartiers en France, en créant des espaces d’engagement citoyen pour les jeunes, en général, et pour les étudiants, en particulier. L’accompagnement individualisé à la scolarité de jeunes par des étudiants, la mobilisation de Services Civiques pour des projets comme l’épicerie solidaire à Poitiers, ou les KAPS (colocations solidaires) sont ses projets-phare.

L’AFEV a pour objectif de mettre en avant la jeunesse comme une « ressource » pour le territoire, en termes de développement local au sens large. L’AFEV à Poitiers, aujourd’hui, c’est 400 étudiants qui interviennent dans les Quartiers « Politique de la Ville » pour faire de l’accompagnement à la scolarité, soit 20 000 heures de bénévolat. C’est un vrai levier de qualité éducative pour la ville, qui ne serait pas possible sans les étudiants. On a aussi des jeunes en colocation étudiante dans ces quartiers (les dispositifs « KAPS »), et souvent, le quartier leur plaît et ils restent y vivre ! Au-delà d’une force économique, c’est une force sociale formidable, pour travailler sur l’idée de « ville apprenante ». De manière générale, l’engagement des étudiants est une vraie force pour un territoire. Le Service Civique est aussi une population importante sur le territoire. Cela engendre aussi une facilité à remplir les emplois liés à l’animation sur le territoire. Par exemple, la question du périscolaire est un vrai problème dans les villes où il n’y a pas d’étudiants, à Poitiers on n’a pas ce problème. L’engagement est de plus en plus reconnu dans les cursus universitaires, et c’est une bonne chose.

Notre objectif à l’AFEV : aujourd’hui, 400 étudiant mobilisés ; demain 10% des étudiants ! C’est ambitieux, mais c’est possible. Et une ville est un vrai levier pour ça. Car la question centrale est : comment on permet la rencontre ? Les mobilités, les cadres de co-construction…

Aujourd’hui, le projet de colocations étudiantes dans les quartiers « Politique de la Ville » KAPS est sur le point de s’arrêter par manque de soutien politique. C’est très dommageable, car en perdant ce projet on perd du lien social, un levier d’engagement sur les territoires, un levier de mixité sociale (il y a des quartiers où il n’a pas d’étudiants !), une opportunité de faciliter pour les jeunes de ces quartiers l’envie de poursuivre leurs études… Il y a un vrai potentiel à Poitiers, il faut juste créer le cadre ! Et c’est le job d’une politique publique locale, c’est ce qu’on souhaite donner à entendre à tous ceux qui la construisent.

Enfin, le fait de s’engager dans la ville pour des étudiants, c’est aussi un vrai levier d’éducation à la citoyenneté. Par exemple, 25% des étudiants ne votent pas à Poitiers ?! Si les étudiants votaient à Poitiers, ça changerait la face politique de Poitiers !

 

Valentin Cognard, élu étudiant au Conseil d’Administration de l’Université de Poitiers, pour l’AFEP (Association Fédérative des Étudiants de Poitiers).

« Merci d’inviter un élu étudiant ! 😊 C’est très important de faire parler l’usager, et j’apprécie beaucoup la démarche de partir des besoins du territoire, et de ne pas utiliser un argument d’autorité tout prémâché pour construire un programme ».

L’atout de Poitiers est d’être une Université à taille humaine. C’est plus petit que Bordeaux, que Paris, et c’est tant mieux !

Je répéte ce qu’a dit Sandrine sur l’engagement étudiant et la nécessité de mieux le reconnaître, notamment le temps qu’il prend sur les études.

L’AFEP défend le fait que l’Université reste pluridisciplinaire, à tous les niveaux : garder un nombre important et diversifié de formations est essentiel pour nous, même s’il n’y a qu’un petit nombre d’étudiants. 7 Masters ferment encore cette année ! Une ville peut défendre le maintien des formations sur le territoire, elle peut et doit porter un plaidoyer auprès du Ministère.

Mais le plus important reste de faire du lien, entre les étudiants et la ville, entre les différents acteurs, à l’échelle locale. Souvent, on ne découvre la ville que lorsqu’on est en Master, et c’est dommage !

 


QUESTION 2 : QUE POURRAIT FAIRE UNE VILLE / UNE AGGLOMÉRATION POUR ACCOMPAGNER L’UNIVERSITÉ AU MIEUX, DANS LE CADRE DE SES COMPÉTENCES – QUI NE SONT QUE DES COMPÉTENCES DE SOUTIEN ?

Valentin Cognard. Déjà beaucoup d’actions positives existent. Par exemple, la Commission tripartite du Fonds Social des Initiatives Étudiantes (FSDIE), dans laquelle la ville est partie prenante, qui agglomère les fonds de l’Université, de Grand Poitiers, et du CROUS. Ils décident ensemble de quels fonds accorder à quelle association étudiante.

Sandrine Martin. C’est vrai que c’est un dispositif important, qui touche du doigt l’enjeu essentiel : Comment créer les cadres pour « faire ensemble » ? Il manque aujourd’hui des espaces (physiques, des espaces de discussion au sens large) de co-construction des politiques publiques, et une Mairie pourrait proposer ces espaces, pour faciliter la mise en lien entre l’Université et son territoire.

Le Schéma Local de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (SLESRI)[1] pourrait être un espace de co-construction, mais en réalité ce n’est pas vraiment un espace où on travaille ensemble. On se rencontre, mais on ne co-construit pas, on ne se transfère pas mutuellement des connaissances.

L’idée de l’Agence des Temps pourrait aussi être à reprendre, elle avait notamment pour mission de concilier/articuler les temps de vie des étudiants, et les temps de vie dans la ville au sens large.

Bastien Bernela. Il y aurait mille choses à dire ! Il y a du soutien institutionnel et financier direct, mais les soutiens existants sont assez « statiques ». Aujourd’hui, les financements des collectivités portent sur : * Un conventionnement pluriannuel avec plusieurs établissements, comme c’est le cas Grand Poitiers-Université ; * La contribution à des bourses de l’enseignement supérieur ; * Des subventions aux associations étudiantes à divers titres ; * Le soutien au CROUS (5000 repas servis par déjeuner) ; Le soutien à l’immobilier universitaire (dans un contexte où les Universités sont autonomes dans la gestion de leur patrimoine depuis la « dévolution du patrimoine »).

La mise en place de « Schémas » (SLESRI, SRESRI) est aujourd’hui obligatoire : on assiste à une tendance à l’uniformisation des projets à l’échelle de la France, dans les Régions et autres collectivités, qui sont très aseptisés… Des grandes intentions, bien consensuelles. Mais on a du mal à entrer dans les spécificités du territoire.

Dans mon laboratoire, on travaille beaucoup sur les trajectoires d’étude, et sur « Comment fixer les étudiants sur le territoire ? ».

Qui sont nos étudiants ?

    • Ils sont majoritairement issus de Poitou-Charentes pour les primo-arrivants, puis Pays de la Loire, puis Aquitaine, puis Limousin.
    • On a le même classement sur « Où vont-ils ensuite ? ». Une fois qu’ils ont fini leurs études, seulement 1/3 des étudiants quittent leur département pour travailler. A Poitiers, il y a 45% de « taux de fuite » !
    • Mais la contrepartie est que : en France, 30% des travailleurs viennent d’ailleurs ; à Poitiers, c’est beaucoup plus ! Nous sommes donc un « carrefour », avec plus de fuites mais aussi plus d’entrées que la moyenne nationale.

 

Aujourd’hui, la mode est à la mobilité et à l’ « attractivité ». Et la ville/l’agglo pourraient être beaucoup plus actives dans cette logique d’ « ancrage » / d’ « appariement ». En plus, ce serait des mesures qui ne coûtent pas cher ! Par exemple, des forums/salons pour mettre en lien les étudiants et les entreprises (pas que des grands groupes !), et casser les représentations car par méconnaissance beaucoup d’étudiants se censurent sur le fait de pouvoir travailler localement avec un niveau d’études élevé. Alors que beaucoup de petites et moyennes entreprises recrutent localement avec des niveaux d’étude élevés, et ils font venir des personnes d’ailleurs ! L’objectif est donc de faciliter la « rétention », d’éviter les fuites lorsqu’elles se font pour des mauvaises raisons.

 

Enfin, la question des lieux est aussi centrale : comment faire en sorte que la vie universitaire irrigue toute la ville ? Cela commence en se posant la question : Qu’est-ce qui est central pour les étudiants, dans leur vie à Poitiers ? La vie culturelle est assez pauvre sur le Campus, elle ne reflète pas la réalité des comportements des étudiants dans la ville. Les questions du logement et de la mobilité sont évidemment centrales ici.


QUESTION 3 : ET SI VOUS NOUS LAISSIEZ PARTIR AVEC UNE BONNE IDÉE POUR POITIERS ? UN POINT POSITIF D’UN CÔTÉ ; UN PAVE DANS LA MARE DE L’AUTRE ?

Valentin Cognard. Le point positif pour moi, reste le fait qu’on a une Université à taille humaine. Le point négatif : Le manque de moyens à l’échelle générale. L’emploi (je ne trouverai pas d’emploi à Poitiers demain !) ; les mobilités (manque de bus, horaires pas pensés en fonction des étudiants…).

Bastien Bernela. Ce qui va bien = Ce qui est pensé collectivement. Par exemple : le mois d’accueil des étudiants, car il n’y a pas que l’Université qui est impliquée. On y constate une diversité des événements, un forum associatif fédérateur, une logique de « guichet unique » au service des étudiants (avec présence de la CAF, de la Ville, etc.). On peut aussi mentionner l’accueil des étudiants internationaux (un enjeu très important ! Nous sommes la première ville d’accueil en France en termes de parts d’étudiants internationaux parmi les inscrits. C’est aussi dû au fait qu’historiquement l’Université de Poitiers a contribué à la construction du programme Erasmus).

Ce qui va moins bien = les transports… Une question essentielle : Comment on ré-organise l’arête Campus <-> centre-ville ? Et il ne faut pas oublier que les étudiants ne sortent pas de leur composante (=bâtiment de leur formation universitaire), ni du trajet domicile > Composante. C’est une logique de « promo » qu’il faut penser, par exemple pour limiter le nombre de voitures individuelles sur le Campus. Encore une fois, ça ne coûterait pas très cher à une ville : le coût serait un coût de coordination, pas un coût d’infrastructure énorme.

Sandrine Martin. Ce qui va bien = Le logement étudiant est accessible, plutôt de bonne qualité, suite à des efforts importants faits par la collectivité. C’est pas encore « the place to be » pour la colocation (le marché n’est pas tendu, donc les propriétaires restent frileux), et on pourrait ouvrir encore davantage les parcs de logement social aux étudiants (on bataille pour que ce soit pris en compte dans le futur programme ANRU aux Couronneries, par exemple).

Ce qui va moins bien = le manque de reconnaissance de la force étudiante. On ne leur donne pas assez de place dans la prise de décision. Quand j’étais étudiante, il y avait beaucoup de soirées, de temps d’intégration, etc… C’était totalement organisé par les étudiants ! Aujourd’hui, l’institution organise beaucoup la vie étudiante par elle-même, ce qui peut empêcher l’implication des étudiants. C’est quand même dingue que ce soit la Mairie qui organise les fêtes étudiantes ! (… et du coup, qui a envie d’y aller…!). Aujourd’hui, on ne vient pas étudier à Poitiers pour faire la fête, c’est clair ! C’est en plus une perte d’espaces d’engagement pour de nombreux jeunes, pour qui l’organisation de ces événements étaient une école de la responsabilisation. Aujourd’hui se développe plutôt une attitude de « consommateurs ». On a verrouillé pas mal de choses au nom de la « sécurité », or il y a quelque chose à libérer aujourd’hui… Il faut permettre aux étudiants de « reprendre la main ».

Je vois aussi la question de « faire se rencontrer les jeunesses » : profitons du fait que Poitiers, c’est petit ! Créons des espaces de rencontre entre ces jeunes : une fois de plus, on a besoin de lieux. Pourquoi pas un « tiers-lieu jeune » dans la ville ? L’AFEV est aujourd’hui quasiment le seul acteur à permettre la rencontre entre des étudiants et des jeunes des Couronneries.


ON PASSE AUX REMARQUES ET AUX QUESTIONS DES PARTICIPANTS !

  • Une information : savez-vous qui a créé le mois d’accueil des étudiants, à une époque où rien n’existait en termes d’accueil ? Un élu écologiste ! (NDLR : Daniel Lhomond).

 

  • La dimension sociale est à prendre en compte prioritairement. Pour rappel : 32% des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté. La question de l’accès aux biens de première nécessité est une vraie question, de même que la question de l’accès aux biens culturels.
    • Réponse Bastien Bernela. Aujourd’hui, les études montrent que ce qui ruine l’étudiant, dans son panier moyen, ce sont les produits transformés (plats cuisinés en grande surface) et les fast-food ! A budget constant, ils pourraient acheter de meilleurs produits. La question est ailleurs : comment on permet aux étudiants de cuisiner eux-mêmes, comment on crée une offre commerciale alternative à proximité du campus ? Des offres, encore trop limitées, existent, comme par exemple « Le Panier de l’étu’ » sur le Campus, qui propose des paniers de légume pour 5 euros/semaine.
    • Réponse Sandrine Martin : A l’AFEV, on gère l’épicerie sociale de l’Université. On accueille entre 70 et 80 bénéficiaires en très grande précarité, on leur propose des produits avec zéro reste à charge. Parmi les bénéficiaires, beaucoup d’étudiants étrangers qui, eux, cuisinent beaucoup par eux-mêmes ! Beaucoup plus d’étudiants pourraient y prétendre, ça pourrait être développé. Le CROUS reste aussi une offre de qualité ! Cela pose la question des horaires d’ouverture, du fait qu’ils soient connus des étudiants…

 

  • La question de la mobilité est une grosse problématique. Le nombre de voitures individuelles s’est développé de manière exponentielle ! C’est énorme aujourd’hui ! Et aujourd’hui, on a aussi beaucoup moins de bus qu’avant. C’est une logique à inverser.

 

  • Une question à laquelle nous devons être très vigilants est posée dans le rapport Cap 22, qui indique notamment qu’il y aura des « Universités de proximité » (voire de « commodité familiale » selon les éléments de langage du Ministère !) vs des « Universités d’excellence » >  C’est une logique très inquiétante pour Poitiers. On poursuit la logique de concentration des moyens sur quelques grands pôles, qui est préjudiciable pour les territoires qui en sont écartés. Le risque majeur, si on pousse cette logique à l’extrême = celui de faire de Poitiers une ville de « collège universitaire » uniquement, sans laboratoires de recherche et habilitation à délivrer des Masters/Doctorats

Comment s’en sortir ? A titre de comparaison, l‘Université de La Rochelle fait le choix de se sur-spécialiser, sur la question du littoral. C’est une stratégie de « se rendre indispensable » pour ne pas mourir face à la concurrence = « On sera petits, mais on aura besoin de nous » ! A Poitiers, on garde une diversité des formations, au service du public et des territoires. Mais c’est une logique à défendre dans le contexte actuel ! Ca passe par une capacité de faire du plaidoyer politique, de monter des consortiums locaux entre laboratoires de recherche / associations / collectivités / entreprises… Le territoire doit comporter et organiser beaucoup d’ingénierie pour répondre à des appels à projet qui sont hyper-techniques, et les élus locaux doivent se battre !

 

[1] Le groupe Education – Université a rencontré M. El Beghsir, en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour Grand Poitiers, afin qu’il nous présente les grandes lignes de ce schéma et de la politique de l’agglomération à ce sujet.