OFFRIR UN DROIT À LA NATURE, AU QUOTIDIEN ET TOUT AU LONG DE LA VIE
L’érosion de la biodiversité nous menace de manière plus urgente encore que le changement climatique. A toutes les échelles, les faits sont là : en à peine 15 ans, un tiers des oiseaux ont disparu en France, et 44% des oiseaux nicheurs dans la Vienne. L’importance de la biodiversité pour la santé de l’homme, pour sa qualité de vie quotidienne, et même pour son économie est pourtant prouvée.
Notre déconnexion à la nature est en partie responsable de cette situation : trop d’habitants des zones urbaines ont perdu tout contact avec la nature, des sensations, tout comme des savoir-faire qui y sont liés. Le droit à la nature est une exigence de survie, et une condition de belle vie, à tous les âges.
La nature peut pourtant trouver sa place en ville. Les oiseaux, les papillons, les hérissons, peuvent y trouver aussi leur maison pour peu que le béton et le goudron soient réduits au profit de la végétation, et que les espaces de nature soient reconnectés entre eux. Se promener le long du Clain, retrouver l’odeur des plantes, s’éblouir du chant des martinets noirs un soir d’été… sont des éléments à part entière de la douceur de la vie poitevine.
Mais plus que ça : l’augmentation des températures printanières, estivales et automnales va aller crescendo, comme le confirment les climatologues du GIEC. Si elle reste minérale, notre ville sera donc un étouffoir, un sauna à ciel ouvert, qui ne nous protègera pas des canicules (surmortalité de 15 000 Français en 2003). Végétaliser la ville est donc un impératif d’aujourd’hui, pour nous protéger demain. Dans les espaces publics, au pied des immeubles, en bordure de voies routières et piétonnes… planter des arbres, des plantes, partout, est une urgence climatique et une belle façon d’humaniser tous les quartiers… grâce à la nature !
Enfin, nous croyons que c’est dès l’enfance que doit être prise l’habitude et le goût du contact avec la nature. Nos écoles, nos centres de loisirs, sont trop propres, trop « hors-sol » ! Laissons les enfants grimper aux arbres, se salir les mains dans la terre, élever des petites bêtes, et gageons que cette « éducation buissonnière » formera des citoyens conscients de l’importance de protéger la nature !