L'ÉDUCATION : UNE PRIORITÉ RÉAFFIRMÉE

On ne peut aujourd’hui penser le futur de Poitiers, sans penser à la place de l’éducation.

L’éducation est un marqueur fort de l’identité de notre territoire, avec la présence d’opérateurs nationaux (CNED, Réseau Canopé, IH2EF). « Poitiers, Capitale de l’éducation », formule plusieurs fois énoncée par le Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, sera pour nous plus qu’un slogan : une réalité vécue au quotidien par les habitants, et un levier de reconnaissance pour le territoire. Poitiers deviendra, par la mobilisa- tion concertée des acteurs nationaux et locaux, un territoire d’innovation pédagogique de référence, et la municipalité s’engagera, par un plaidoyer fort, pour un maintien des lieux de décision et des administrations éducatives à Poitiers.

Parmi ces acteurs, l’Université de Poitiers doit être réaffirmée comme un atout majeur pour notre ville, et pour l’égalité des habitants du territoire face à l’accessibilité des études et de l’emploi. Poitiers est parmi les villes avec le ratio étudiants/habitants le plus haut de France, et nous avons la chance d’être une ville où il fait bon étudier. L’Université est le deuxième employeur de la ville, avec environ 3000 salariés, et représente une opportunité majeure pour le développement du territoire. Nous l’affirmons : Poitiers ne doit pas devenir un collège universitaire, mais doit rester une Université de référence nationale, proposant une offre de formation et de recherche complète.

Dans les politiques du quotidien, l’éducation est le premier budget de la ville, avec 30% du budget municipal. Les écoles ont fait l’objet d’une politique de rénovation ambitieuse lors des dernières années. Nous poursuivrons une politique scolaire de qualité par les infrastructures, les personnels, et les moyens engagés.

Nous souhaitons faire de l’éducation une priorité transversale, en plaçant l’éducation au cœur des politiques du territoire, en l’ouvrant davantage sur la ville, en nous engageant pour la qualité des espaces scolaires mais aussi périscolaires et extra-scolaires.

Alors que plus de 3 millions d’enfants ne partent pas en vacances dans notre pays, alors que l’expérience de la vie en collectivité hors cadre scolaire est à la fois reconnue et à la fois accessible à de moins en moins d’enfants, nous nous engagerons pour le droit aux vacances et aux loisirs pour tous : pas d’enfant sans vacances, pas d’enfant sans loisirs à Poitiers.

Enfin, le projet éducatif que nous voulons pour notre territoire doit ré- pondre aux grands enjeux du XXIe siècle :

L’éducation nature, une réponse aux enjeux écologiques. Le constat est partagé : nos écoles sont aujourd’hui sur-hygiénisées, sur-sécuritaires, sur-minéralisées, et ne permettent pas aux enfants d’être en contact avec la nature. Nous en sommes convaincus : faire l’expérience de la nature dès le plus jeune âge, et tout au long de la vie, est le meilleur moyen d’être conscient et acteur, ensuite, de sa protection. Trop d’habitants des zones urbaines ont perdu tout contact avec la nature, des sensations, tout comme des savoir-faire qui y sont liés.

Penser la place du numérique dans l’éducation, penser l’éducation comme un levier de mixité sociale : une nécessité, pour permettre à notre projet éducatif d’être pleinement en prise avec les enjeux écologiques et sociaux des années à venir.

Nos propositions

Mieux valoriser les richesses du territoire de Poitiers par la mise en réseau des acteurs, au niveau local, régional, national.

1- Une richesse éducative.

  • « Poitiers, Capitale de l’éducation » : plus qu’un slogan, une réalité pour chaque habitant.Mobiliser les opérateurs nationaux (CNED, IH2EF, Canopé) et les acteurs de l’EdTech (le numérique au service de l’éducation) pour faire de Poitiers un territoire d’innovation pédagogique de référence.

  • Porter un plaidoyer public fort pour le maintien des lieux de décision et administrations éducatives à Poitiers.

  • Faire de Poitiers un incubateur de l’EdTech, le numérique au service de l’éducation, de référence : animer et soutenir la mise en réseau et les événementiels, permettant la coopération entre acteurs de l’EdTech sur le territoire.

2- Une richesse ludique

Pour une éducation ouverte à la ville et aux choix de ses habitants

1- Pour une éducation portée par tous ses acteurs :

  • Développer l’accueil de l’enfance et la petite enfance : maisons d’assistantes maternelles publiques, accueil en centres de loisirs, structures périscolaires ;

  • Favoriser (par des projets communs, une facilitation logistique…) la continuité et le partenariat entre l’école, le périscolaire – les centres de loisirs / les maisons de quartiers ;

  • Poursuivre le soutien au CLAS / CLAS familles.

  • Assurer une politique salariale exemplaire vis-à-vis des animateurs d’accueils collectifs de mineurs, de périscolaire, dans l’objectif de lutter contre la précarité de ces statuts. Dans l’optique de favoriser la création de postes moins précaires pour les animateurs du périscolaire, expérimenter la création de postes « hybrides », permettant de mutualiser ces postes avec certaines fonctions comme la restauration collective, et d’assurer une continuité sur toute l’année.

 

2- Des espaces éducatifs exemplaires et ouverts :

  • Repenser l’aménagement des lieux éducatifs pour y intégrer plus de nature.

    • Dès la première année de notre mandat, nous réaménagerons les cours d’école et les lieux périscolaires pour y mettre plus de nature. Nous développerons le nombre de lieux d’éducation nature à Grand Poitiers, et dès la première année nous ferons du Bois de Saint-Pierre un lieu dédié aux classes découverte et vacances nature. Voir propositions « éducation nature »

  • Poursuivre la politique de rénovation des écoles, en concertation avec l’ensemble de la communauté éducative.

  • Mieux intégrer la dimension non-genrée dans l’aménagement des espaces éducatifs

 

3- Faire de l’éducation un levier de mixité dans le territoire :

  • Assumer notre exigence sur les dérogations vis-à-vis de la carte scolaire, en collaboration avec l’Education nationale / les politiques de mobilité (garantir des transports pratiques, sécurisants et accessibles à tous) / les politiques de l’habitat social ;

  • Poursuivre le projet de fusion des écoles Pagnol – Pérochon tel qu’il était initialement prévu, en tenant compte des retours issus de la concertation (enseignants, familles, habitants, commerçants…).

  • Favoriser les projets éducatifs et la formation des personnels éducatifs autour de l’éducation à la paix et la résolution de conflits. La mixité ne doit plus être une crainte pour les familles. Dans un monde où la violence devient ordinaire, nous voulons donner des repères humanistes aux enfants, afin d’encourager les relations apaisées dès le plus jeune âge

  • Faire de la politique de départs en vacances un levier de mixité entre quartiers, et entre la ville et la campagne : organiser des départs en séjours collectifs en association entre classes issues de quartiers et/ou de villes différentes, à l’échelle de Grand Poitiers (voir propositions ci-après).

Pour un projet éducatif de territoire formant les citoyens du XXIème siècle

1- Ouvrir un grand débat territorial, associant les acteurs éducatifs, les familles, et les jeunes, sur la place et sur l’impact du numérique dans nos pratiques, notamment la place du numérique dans l’éducation

 

2- Mettre l’éducation nature au cœur de notre projet éducatif de territoire. Le contact avec la nature, dès le plus jeune âge, est le meilleur moyen pour être en capacité de la protéger, ensuite !

 

3- Expérimenter un dispositif d’apprentissage d’une langue étrangère dès six ans lors des activités périscolaires (anglais, arabe en particulier).

Pour une université au cœur de la ville

1- Offrir à chacun la possibilité d’étudier et travailler sur le territoire

  • Défendre Poitiers comme une Université de proximité et d’excellence : structurer des partenariats étroits et des opportunités de coopération entre l’Université et le territoire, afin de préserver son aura nationale et l’empêcher de devenir un « collège Universitaire » de second rang.

  • Développer les événements et outils innovants pour mettre en lien les étudiants et les employeurs du territoire.

  • Ville étudiante, Poitiers ne retient pas assez ses diplômés. Renforcer les liens entre les acteurs (via des événements, des réseaux coopératifs, des outils innovants comme la SCIC B323 à soutenir et étendre à d’autres Masters, permettant la mobilisation de l’expertise étudiante au service des acteurs publics et économiques, l’évaluation des politiques publiques en lien avec les laboratoires) afin de créer un territoire d’opportunités pour eux, et d’animer une logique d’ « ancrage ».

  • Les étudiants découvrent leur ville tard dans leur cycle d’études : sou- tenir et développer les activités facilitant les liens entre les étudiants et leur ville, dès leur arrivée. L’engagement citoyen, en particulier, est un levier majeur de découverte de sa ville et d’ancrage dans son territoire, que nous soutiendrons – Voir priorité « Revitaliser la participation citoyenne ».

  • Relancer le financement des KAPS, colocations à projet solidaire créées par l’AFEV, qui favorisent la création de liens intergénérationnels, de liens entre le monde étudiant et les quartiers politique de la ville, et qui permettent la mise en œuvre de projets dynamisant les quartiers.

 

2- Favoriser les liens entre la recherche et le territoire

  • S’inscrire dans une logique de partenariat avec l’Université, la Région, les acteurs économiques du territoire, pour accompagner le développement des liens entre la recherche et les activités économiques locales. Être à l’écoute et en soutien de toute initiative portée en coopération par des acteurs locaux.

  • Mobiliser l’expertise issue des laboratoires de recherche localisés sur le territoire au service des politiques publiques, dans toutes les disciplines. Associer les équipes de recherche à la structuration et l’amélioration de l’évaluation des politiques publiques de la collectivité.

  • Fédérer les acteurs du territoire déjà en place sur la thématique du stockage de l’énergie (SAFT, Forsee power, Federation de recherche de l’H2, …) en s’associant avec le Cluster Energie Stockage animé par l’ADI afin de renforcer la synergie locale entre industriels et recherche et développement sur la transition énergétique.

Pour un droit aux vacances et aux loisirs pour tous les enfants

En France, chaque année, 5 millions d’enfants ne partent plus en vacances, ils sont des milliers sur Poitiers. Les loisirs, les vacances sont un droit fondamental de chaque enfant, qui a bénéficié de grandes politiques sociales du XXe siècle, aujourd’hui trop souvent oublié. Le temps libre, et les activités collectives, offrent pourtant un espace éducatif sans équivalent pour les enfants.

 

1- Pas d’enfant sans vacances !

D’ici à la fin de notre mandat, chaque enfant aura droit, chaque année, à au moins une expérience de vacances ou de classe découverte. Nous engagerons un grand plan municipal dédié aux vacances pour tous, en associant les familles et structures dans les quartiers pour organiser les départs, et en développant les lieux d’accueil, dans Grand Poitiers, et hors Grand Poitiers.

  • Accompagner les familles : aides familiales aux séjours collectifs de vacances, événementiels d’information adaptés, actions pour rassurer les familles les plus précaires sur le départ en vacances en s’appuyant sur les centres de loisirs, etc. ;
  • Soutenir l’entretien et la mise aux normes des lieux d’accueil de séjours collectifs existants, à Poitiers et Grand Poitiers (grand projet autour du Bois de Saint Pierre – voir fiche Droit à la Nature), voire envisager le rachat d’un lieu de séjours de vacances municipal sur la côte atlantique (le droit à la mer pour tous !) ;
  • Proposer un catalogue de voyages collectifs municipaux, avec des tarifs préférentiels, et une politique cohérente.

 

2- Pas d’enfant sans loisirs ! D’ici à la fin de notre mandat, chaque enfant aura droit, chaque année, à une activité culturelle, sportive, ou d’engagement citoyen.
  • Développer les modalités d’information, d’accompagnement concrètes (transports, lieux d’information…) et financières, en partenariat avec les écoles et associations ;
  • Développer l’offre d’activités extra-scolaires existantes, en lien avec les priorités éducatives de la municipalité (éducation nature, numérique responsable…) ;
  • Décrocher pour Poitiers le label Villes 100% EAC (Education Artistique et Culturelle).
Notre politique pour un sport plus égalitaire
1- Notre priorité : aménager l’espace public pour encourager la pratique sportive.
  • Garantir l’entretien et améliorer la qualité des équipements existants, en les améliorant (fontaines à eau sur les terrains de pratique extérieure, entretien des infrastructures…)
  • Encourager la pratique du sport de plein air/nature, par des aménagements plus favorables aux vélos, aux piétons, à la baignade dans le Clain, et par une politique plus concertée entre les enjeux sportifs et naturels à l’échelle de Grand Poitiers.
  • Encourager le développement des sports urbains comme le parkour ou le skate, dans de multiples espaces (parvis du TAP, espaces publics…)
  • Réserver la construction d’équipements au développement de sports encore non pourvus, comme les nouvelles disciplines olympiques ou le roller derby.

 

2- Notre ambition : sport et loisirs pour tous.
  • Nous ne souhaitons pas opposer la pratique du sport amateur et la pratique du sport professionnel : ce dernier contribue à une fierté et à une dynamique locale importante, et mobilise de nombreux bénévoles. L’important est de garder un équilibre dans les moyens alloués par la municipalité, pour qu’ils soient au service prioritaire de l’accès de la pratique sportive pour tous.
  • La pratique sportive ne doit pas reculer, notamment chez les plus jeunes, et nous poursuivons en particulier un objectif simple : chacun doit savoir nager !
  • Réaffirmer la priorité à accorder à la politique en faveur du sport scolaire, qui est souvent la seule occasion de pratique sportive pour de nombreux jeunes. Maintenir une diversité de l’offre, et une facilité d’accès pour les établissements scolaires. Étendre cette ambition à l’échelle de Grand Poitiers, qui comprend encore aujourd’hui des « déserts sportifs » (sans associations, sans équipements, etsans moyens de transport jusqu’aux équipements).
  • Poursuivre et améliorer l’efficacité du Pass’Sport En particulier, améliorer l’organisation des stages de sports gratuits proposés, et la communication autour de cette offre.
  • Soutenir le développement des nouveaux sports, comme une opportunité d’inclusion de nouveaux publics : Tchoukball (accueil des phases qualificatives du championnat de France en janvier 2020), Kinball, etc.
  • Faire du label « Terre de jeux 2024 » comme de l’accueil du Tour de France une opportunité pour améliorer les infrastructures sportives du quotidien (lancer la création de pistes cyclables à cette occasion) et valoriser les acteurs locaux (organiser une fête du vélo à l’occasion du passage du Tour), dans la suite de l’Appel à projets déjà lancé.

 

3- Soutenir le sport à Poitiers, c’est aussi soutenir la vie associative.
  • 90% de la vie sportive sur Poitiers et Grand Poitiers est portée par des associations, qui rassemblent de très nombreux bénévoles, mais qui ont été très lourdement touchées par le gel des contrats aidés et la fragilité globale des financements du secteur associatif.
  • L’ensemble de notre politique de soutien à la vie associative sera mise au service des associations sportives : soutien à la mutualisation (fonctions supports / postes de terrain, achats et gestion du matériel groupés…), simplification administrative, facilités logistiques (mise à disposition de locaux, etc.). Nous poursuivrons la politique municipale de mise à disposition d’animateurs sportifs de la ville pallier les fragilités de ressources humaines connues par les associations.

 

4- Une municipalité engagée pour le sport féminin
  • Nous engager pour l’équivalence des aides entre les associations dédiées au sport féminin, et au sport masculin, notamment en poursuivant des critères de subvention bonifiants.
  • Inciter les structures à s’impliquer dans les dispositifs d’aide de la Région, en matière de soutien au sport féminin.
  • Soutenir l’équivalence de visibilité entre les équipes pro masculines et féminines, qui montrent l’exemple pour les autres.
  • Mieux valoriser les succès de sport féminin dans la ville, dans une dynamique d’exemplarité (par exemple : victoire de l’équipe féminine du TTAC en 2018 ; nouveau club de Tennis de l’ASAC Couronneries, club de foot féminin des 3 Cités..).