[3 questions à…] Élodie Bonnafous, Adjointe à la Production alimentaire locale et restauration scolaire

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Quel regard jettes-tu, rétrospectivement, sur ces 20 mois de mandat ?

Si je devais jeter un regard en arrière, je dirais que pour moi on met en place des politiques qui correspondent à ce qu’on a défendu dans notre programme. Ce qui me rend particulièrement fière, c’est vraiment la transversalité qu’on cultive et qu’on applique entre élu·es et avec les services de la municipalité. On a impulsé une vraie dynamique collective. Et l’alimentation, sur ce point, est vraiment représentative, puisqu’elle implique tout un tas d’autres questions et donc d’autres délégations. Au quotidien, quand on construit des politiques publiques, on voit le travail collectif qui se met en place et c’est vraiment plaisant.

Je soulignerais bien un bémol cependant, avec la crise du Covid qu’on a connue dès les débuts de notre mandat. Au-delà de toutes les contraintes qu’elle a impliquées, cette crise ne nous a pas favorisé, justement, dans le travail collectif. Pendant la campagne on a vraiment construit notre programme dans la discussion, les échanges, les rencontres. Et les mesures sanitaires prises pendant notre mandat n’ont pas facilité tout cela. On avait vraiment besoin de ce lien entre élu·es.

 

Si tu devais mettre en avant une action en particulier ?

Je choisirais une action qui apparaît a priori symbolique, mais qui ne l’est pas, à savoir le choix de créer une adjointure entièrement dédiée à l’alimentation et à la restauration scolaire. C’est vraiment un choix politique fort, qui montre qu’on considère l’alimentation et la restauration scolaire comme de réels leviers de changement. La question alimentaire correspond non seulement à une demande forte de la part des habitant·es, mais elle touche aussi à toutes les autres politiques publiques. C’est un facteur de transition écologique, évidemment, mais c’est aussi un levier de justice sociale, d’éducation et même de mobilité. Avec ce choix d’une adjointure on a vraiment mis l’alimentation au centre des politiques de territoire.

 

Un vœu pour la suite du mandat ?

Poursuivre le chemin dans lequel et pour lequel on s’est engagé. Depuis le début de notre mandat, on mène un vrai travail de fond pour associer les habitant·es, mettre en confiance les acteur·trices du territoire, pour impulser un changement durable et collectif. Et ce que j’attends pour la suite c’est de voir les fruits de ce travail, avec une ville qui se transforme, qui devient plus végétale, voir de la production alimentaire partout à l’échelon local. Et on voit que c’est déjà le cas, par exemple dans la restauration collective. On a proposé aux cuisiniers et cuisinières de la ville une formation pour cuisiner autrement, avec des produits locaux et de qualité, et offrir une nourriture saine dans nos écoles et nos EHPAD. Et ça a suscité un vrai engouement, aussi bien du côté des agents que du côté des élu·es ! La clef de ce changement c’est vraiment l’implication de toutes et de tous dans les politiques impulsées. Le mouvement est parti dans les esprits, maintenant il doit être visible !