Les conseils municipaux de début d’année sont traditionnellement consacrés en grande partie aux questions budgétaires. Après le débat d’orientations budgétaires en janvier, celui du 10 février était consacré à l’examen et au vote du budget. L’occasion pour nous de défendre notre bilan et nos projets ; l’occasion, surtout, de faire exister un récit positif de notre ville, une image confiante et sereine, qui ne nie pas les difficultés mais combat ardemment le déclinisme ambiant ; l’occasion, enfin, de rétablir deux trois vérités, nous vous en faisons le récit ci-dessous.
Ce budget a été travaillé sur 3 piliers : 1. préserver l’essentiel, 2. tenir nos engagements, 3. préparer l’avenir de la Ville et engager les transformations nécessaires.
Solidarité et ambition face aux défis budgétaires : préserver l'essentiel et agir pour l'avenir
Avant de laisser Robert Rochaud présenter le budget, Léonore Moncond’huy a commencé par rappeler les incertitudes auxquelles les collectivités territoriales doivent faire face, et la brutalité et l’injustice des décisions imposées par l’État. Parmi ces mesures, elle a souligné les 8,5 milliards d’euros demandés aux collectivités locales en 2025, avec des effets sur 4 ans avec l’augmentation de 42,4 % des cotisations au régime de retraite (CNRACL) d’ici 2028, sans compensation prévue. Ces contraintes viennent fragiliser les finances locales et précariser les services publics.
Face à cette situation, ce budget permet de préserver l’essentiel tout en tenant parole sur les engagements pris par la majorité. Les politiques de solidarité demeurent au cœur des priorités : le soutien au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), l’accueil de jour pour les publics précaires et la pérennisation de la semaine de 4,5 jours dans les écoles sont maintenus, malgré la suppression du fonds de soutien de l’État de 570 000 euros. Un nouveau service de médiation sociale viendra renforcer ces actions. La Ville compense également le désengagement d’autres collectivités, comme dans le cas de l’ADSEA dont la subvention avait été baissée par le Département, pour garantir le retour d’un service d’éducateurs de prévention aux 3 Cités.
Dans un contexte économique difficile, Poitiers se distingue par un niveau d’investissement record de 29 millions d’euros en 2024, et objectif 40 millions d’euros en 2025, qui se traduit concrètement par des réalisations ambitieuses. Parmi les projets emblématiques à venir, on note l’inauguration de l’école Andersen, la rénovation de la caserne, le lancement d’un deuxième bivouac et la piscine Lagon au Bois de Saint-Pierre. Ces investissements s’inscrivent dans une logique de qualité de vie et d’ambition pour le territoire, mais c’est aussi une manière d’agir pour soutenir le tissu économique local.
Ce budget est à la fois ambitieux et rigoureux. Sur le mandat, ce seront presque 25 millions d’euros qui auront été investis en moyenne chaque année pour améliorer les services publics. Mais ces choix n’ont jamais faits au détriment de la prudence budgétaire. Les ratios financiers de la Ville restent en deçà des moyennes constatées dans des communes de taille comparable, garantissant ainsi une gestion saine et équilibrée.
Ce budget, nous ne pourrions le tenir sans une mobilisation forte des acteurs du territoire, autour de nos grands projets. C’est le cas par exemple avec le Contrat de Plan État-Région (CPER) pour le Palais (qui est le projet le plus soutenu de Nouvelle-Aquitaine !) et la restauration de l’église Notre-Dame-la-Grande, qui est aujourd’hui le monument le plus soutenu par une souscription publique portée par la Fondation du Patrimoine après Notre-Dame de Paris. Ces projets, porteurs d’une vision collective, visent à fédérer les habitants et à renforcer le rayonnement de Poitiers.
Avec cette présentation, Léonore Moncond’huy a donné le ton : un budget qui conjugue solidarité, ambition et responsabilité dans un cadre budgétaire contraint.
Robert Rochaud présente un budget ambitieux et responsable pour 2025
S’il est compliqué de restituer dans la globalité la présentation du budget 2025 par Robert Rochaud, nous allons tenter d’en faire une synthèse complète et pédagogique ici. Pour les plus curieux, la vidéo est accessible ci-dessous pour la présentation complète !
Rappelons encore une fois que cette préparation budgétaire s’est effectuée dans un contexte financier national particulièrement difficile pour les collectivités locales et inédit ! Robert Rochaud, dans sa présentation a dénoncé un véritable « hold-up » au détriment des communes, avec des charges qui explosent sans compensation de l’État. Cela se caractérise notamment par l’augmentation brutale des cotisations patronales au régime de retraite des agents territoriaux (CNRACL), qui représente une hausse de 13 % dès 2025, soit 1,1 million d’euros pour la Ville et le CCAS. Cette charge culminera à 3,8 millions d’euros annuels en 2028, soit une augmentation totale de 42,4 %. Imaginez donc si cette même hausse avait été imputée à l’ensemble des secteurs économiques. Cette hausse est d’autant plus injuste que la CNRACL était excédentaire jusqu’en 2020, alors même qu’elle avait déjà contribué à hauteur de 100 milliards d’euros au soutien des autres régimes de retraite, sans qu’aucun retour de solidarité ne lui soit accordé, maintenant qu’elle est à son tour déficitaire.
Pour citer Robert Rochaud, « on voudrait faire en sorte que les collectivités locales n’aient plus les moyens d’assurer les services publiques qu’elles assurent aujourd’hui qu’on ne s’y prendrait pas autrement ». Pire, cette stratégie financière nous oblige à effectuer des renoncements quant au mur d’investissements à réaliser pour respecter les accords de Paris sur le Climat, alors qu’il faudrait les doubler d’ici 2030 !
Malgré ces contraintes, le budget 2025 de Poitiers se veut ambitieux et équilibré. Avec un budget de fonctionnement en légère diminution par rapport à 2024, les dépenses réelles (124 millions d’euros) augmentent (+2 %) plus rapidement que les recettes (+1,6 %). Cette situation crée un « effet ciseaux », réduisant l’épargne brute à 10,5 millions d’euros, soit une baisse de 300 000 euros par rapport à l’année précédente. En parallèle, les dépenses d’investissement atteignent un niveau record de 45,5 millions d’euros, traduisant la volonté de la Ville de maintenir un haut niveau d’ambition malgré les difficultés.
La prudence reste de mise dans la gestion financière, avec des ratios maîtrisés : l’endettement de la Ville, estimé à 105,5 millions d’euros au 1er janvier 2025, reste inférieur à la moyenne des collectivités de même taille (1 142 euros par habitant contre 1 333 pour la strate). La capacité de désendettement de 10 ans est également en deçà des 12 ans recommandés par les banques. Cette prudence et cette gestion rigoureuse s’illustrent également par la capacité que nous avons eu de maintenir l’augmentation des dépenses deux points en dessous de l’inflation constatée sur la même période.
Notons au passage que, comme promis, les impôts locaux n’augmentent pas.
Sans aller dans le détail des dépenses de fonctionnement pôle par pôle (vous le retrouverez dans la vidéo), nous pouvons noter que la justice sociale mobilise 67% des dépenses. Cela se traduit notamment par le maintient de la subvention d’équilibre au CCAS, la sanctuarisation du budget dédié aux maisons de quartier ou encore la conservation de la semaine de 4,5 jours dans les écoles malgré le surcoût que cela représente avec la disparition du fond de soutien de l’État. Côté transition écologique, là encore, les efforts se maintiennent et se poursuivent, notamment concernant le plan propreté et la création de la « Brigade verte », tout comme est gardée intacte l’ambition en matière de végétalisation des espaces publics. Il en va de l’adaptation de notre ville aux effets du changement climatique ! La présentation de ce budget, permet de constater que la politique d’hospitalité est maintenue à son même niveau même si les financements sont incertains. Dans le même temps, le soutien aux initiatives citoyennes et la volonté de faire vivre la démocratie locale sont soutenus par des lignes budgétaires aux mêmes niveaux qu’en 2025. Quant au développement local, malgré le contexte financier, les associations locales continuent d’être soutenues, avec une hausse des crédits pour le sport, notamment pour l’accueil du Tour de France Femmes et le soutien au Stade Poitevin Football.
Concernant les investissements, Robert Rochaud commence par présenter une programmation pluriannuelle d’investissement (PPI), en forte croissance et prévoit une réalisation moyenne de 25 millions d’euros par an entre 2021 et 2026.
Et ça se voit !
Ça se voit dans les écoles pour commencer, avec la finalisation des travaux de l’école Andersen, la rénovation thermique des écoles de la Grande Saint-Pierre, la végétalisation des cours d’écoles.
Ça se voit aux Trois Cités, avec les travaux au centre d’animation ; au CCAS avec les travaux dans leurs locaux.
Ça se voit dans les quartiers avec le maintien du fonds d’initiatives pour les quartiers et la poursuite des investissements dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain.
Ça se voit dans le quartier de la gare avec la rénovation de la caserne Pont-Achard.
Ça se voit au centre-ville avec la poursuite des travaux dans le quartier du Palais, la restauration de l’église Notre-Dame ou encore la réhabilitation des Halles.
Ça se voit même à Smarves, au Bois de Saint-Pierre avec la création de la piscine lagon.
En conclusion, Robert Rochaud a insisté sur l’importance de ce budget ambitieux, qui permet de répondre aux besoins immédiats des habitants tout en préparant l’avenir. Malgré les défis financiers, Poitiers fait le choix de l’investissement et de la solidarité, dans le respect d’une gestion rigoureuse et responsable.
Après cette présentation complète, les groupes d’opposition et de la majorité ont pu prendre la parole pour commenter le budget. Pour en prendre connaissance, vous pouvez les retrouver à partir de 2 heures et 1 minute dans le direct du conseil municipal accessible ici.
En attendant, nous vous proposons de retrouver ci-dessous quelques réponses apportées sur des politiques sectorielles ou des projets phares de notre mandat.
Écoles : Un engagement fort pour l’éducation et la transition écologique
Face aux critiques de l’opposition sur le supposé manque d’investissement dans les écoles, Hélène Paumier, adjointe en charge de l’éducation, a tenu à remettre les faits au centre du débat. Elle n’a pas hésité à dénoncer ce qu’elle considère comme un discours infondé et répétitif. Pourtant, les preuves sont là : des bâtiments qui sortent de terre, des écoles réhabilitées, des cours végétalisées et des rénovations thermiques significatives.
Elle a également rappelé que, lors de notre arrivée nous avons fait preuve de continuité et de respect vis-à-vis des projets hérités du mandat précédent, une marque de responsabilité et de respect. En effet nous avons choisi de ne pas remettre en cause les projets déjà engagés. « Nous n’avons pas fait de caprices de nouveaux élus en remettant tout à zéro » car pour construire une nouvelle école, il faut quatre ans et si nous avions tout arrêté, où en serions-nous aujourd’hui ?
Sur l’engagement écologique et éducatif de la majorité, Hélène Paumier a dressé un bilan chiffré, comparant les réalisations du mandat précédent à celles de l’équipe actuelle. Elle a rappelé que, sous l’ancien mandat, trois écoles avaient été inaugurées (Daudet, Perrault et Neruda) pour un total de 30 millions d’euros investis dans les écoles. En comparaison, la majorité actuelle affiche un bilan plus ambitieux. Cela se traduit pour l’inauguration des écoles Brassens, Montmidi, Andersen (prévue pour février), la concertation en cours sur Pagnol-Andersen (car nous n’avons pas voulu du projet à 500 élèves et 18 millions d’euros) laissé par le précédent mandat.
Cela se traduit également par 31 millions d’euros sur les 34 investis pour les écoles en faveur de la transition écologique (rénovation thermiques, végétalisations, etc.).
L’intervention complète est à retrouver ci-dessous 👇
Une politique culturelle en soutien aux acteurs locaux et à la créativité du territoire
Charles Reverchon-Billot est revenu sur l’évolution de la politique culturelle à Poitiers en commençant par des données factuelles. En effet, si l’on regarde les chiffres, ils parlent d’eux-mêmes : en 2018, le budget dédié à la politique culturelle était de 7,59 millions d’euros, contre 7,5 millions en 2024. Cela représente un écart de seulement 90 000 euros, qui s’explique notamment parce que des crédits liés aux préfigurations du Palais étaient intégrés en 2018.
Quant à l’année 2019, elle est biaisée par une enveloppe de 1,2 million d’euros dédiée à Traversée… Et justement, nous avons pu nous appuyer sur un bilan commandé auprès d’un cabinet extérieur par l’équipe précédente concernant Traversées, pour 65 000 euros. Il a mis en lumière des éléments révélateurs : sur un budget de 1 million d’euros pour la partie artistique, seulement 156 000 euros avaient été consacrés aux compagnies du territoire. Traversées a donc été un vecteur d’attractivité, avec environ 165 000 visiteurs, dont beaucoup comptés en double et 86 % d’entre eux étaient des habitants locaux. Si la qualité des propositions artistiques était incontestable, tout est question d’équilibre dans les propositions « internationales » et « régionales ».
Charles Reverchon-Billot a insisté sur le soutien accru aux acteurs culturels locaux, véritable pilier de la vie culturelle poitevine. En 2019, les subventions aux acteurs culturels s’élevaient à 1,9 million d’euros. En 2024, elles atteignent 2,31 millions d’euros, soit une augmentation de 22 %. Ce sont ces acteurs qui font vivre le territoire, créent des emplois et nourrissent notre imaginaire collectif pour un avenir plus désirable.
Sur le projet du Palais, il a précisé que nous avons repris le projet voté en 2018, car le dialogue compétitif était déjà engagé. La seule modification apportée concerne la réversibilité des usages car nous ne pouvions pas prédire, en 2020, quels seraient les besoins et les usages en 2030. En revanche, l’équipe qui pilote ce projet, c’est bien nous qui l’avons choisie.
Concernant le Miroir, Charles Reverchon-Billot a tenu à rectifier les critiques de l’opposition : le Miroir n’est pas fermé. Nous avons annoncé une année blanche, ce qui est bien différent. Ce lieu avait été ouvert sans moyens humains supplémentaires, en reposant entièrement sur les équipes de l’école des Beaux-Arts et ce, au détriment de cette dernière, ce qui a pénalisé les élèves. L’année blanche est un choix responsable, à seulement 12 mois des élections, pour ne pas engager un nouveau projet structurant sans perspectives claires.
Enfin, en matière d’ambition pour nos lieux et notre politique culturelle, nous n’avons pas fermé le Musée Rupert-de-Chièvre en 2009, tout comme nous n’avons pas fermé la galerie Louise Michel en 2019.
De nouveau, pour retrouver la prise de parole en entier, c’est ci-dessous.
Quartier Gare : Une transformation ambitieuse, responsable et exemplaire
Dans les propos de l’opposition, un retard supposé des investissements sur le quartier gare était pointé du doigt. Bastien Bernela a profité de répondre à cela pour refaire un tour du quartier !
D’abord sur le retard, par rapport à quel calendrier ? Celui de la majorité précédente ? Il n’y en avait pas car le projet n’était pas un « coup parti » quand nous sommes arrivés. Pas le nôtre non plus car nous déployons les projets avec une approche partenariale en suivant le calendrier établi en début de mandat.
Sur le projet de la Caserne, Bastien Bernela a mis en avant une démarche innovante, non seulement avant les travaux, mais aussi pendant leur réalisation. Avant la phase travaux nous avons lancé une démarche d’urbanisme transitoire inédite sur le territoire. Pendant les travaux, nous menons une opération ambitieuse d’économie circulaire du bâtiment, avec un important volume de matériaux réemployés. Ce projet est un véritable catalyseur pour le territoire, particulièrement pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire et de l’économie circulaire.
Et nous revendiquons de communiquer sur ce projet, car ce n’est pas un gros mot. À travers cette réalisation, nous montrons qu’il est possible de structurer des filières locales grâce à la commande publique, avec des matériaux biosourcés et du réemploi. Nous sommes fiers du travail accompli par nos services et par les acteurs locaux, et nous valoriserons ce projet dans les réseaux nationaux et régionaux.
Petit tour du quartier ensuite. La Caserne sera livrée comme prévu fin 2025. Sur l’ilot Duguesclin, initialement prévu en déconstruction-reconstruction par l’ancienne majorité, le projet a été retravaillé et le permis de construire vient d’être déposé, avec des travaux qui débuteront avant la fin de l’année.
Ces deux projets, représentant chacun 6 000 m² et un investissement total de plus de 10 millions d’euros, sont cofinancés dans le cadre d’une coopération étroite avec des partenaires publics et privés. Ils accueilleront des activités commerciales, économiques, des services aux habitants et de l’habitat.
Bastien Bernela a également évoqué l’avancée des travaux sur la Boivre, avec une renaturation visible avant la fin du mandat et les études en cours sur la voirie, tout en réaffirmant que les boulevards ne seraient pas concernés d’ici 2026. Cette approche reflète une gestion financière responsable. En effet, le montage est transparent et solide via une concession à la SPL. Dans la délibération prise à Grand Poitiers nous nous sommes engagés à ne pas lever d’emprunts sur cette fin de mandat, pour laisser à la future équipe le choix du rythme d’investissement. C’est un choix réfléchi et responsable.
Enfin, Bastien Bernela a conclu avec une pointe d’ironie, en remerciant les nombreux partenaires qui accompagnent la Ville dans ce projet ambitieux :
« Si ce projet Gare est une affiche publicitaire, comme vous le dites, alors je la trouve particulièrement réussie. Et j’aimerais remercier publiquement le Préfet de la Vienne, le Président de Région, et la Directrice Régionale de la Banque des Territoires d’être à nos côtés pour former, comme vous le dites, une belle agence de com’ ! »
En conclusion de ces débats, Léonore Moncond’huy a rappelé qu’il était fini le temps où la réussite d’un mandat s’évaluait à l’aune des grandes constructions. Le temps des Maires bâtisseurs où l’argent était plus facile qu’aujourd’hui est fini. Il faut donc trouver une autre manière d’évaluer la réussite d’un mandat. Aujourd’hui réussir à maintenir l’existant, l’essentiel, c’est une bataille quotidienne. Et sur ce mandat, nous avons préservé l’essentiel. Et malgré ce contexte contraint, il ne s’agit pas seulement de subir, il nous faut agir. Agir en considérant que de ces contraintes, nait de la créativité et de l’inventivité pour faire en sorte que les solutions ne se résument pas à de l’investissement brut mais en activant également le levier de la coopération avec les acteurs du territoire. Et malgré tout, pendant ce mandat, nous avons maintenu un investissement fort, nous avons amélioré l’attractivité de la Ville et la fidélisation des agents. Nous avons engagé les transformations profondes et sincères pour l’avenir du territoire.