Article paru dans La Nouvelle République, mardi 26 novembre 2019.
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Maire et président d’une agglomération. Le pouvoir local souvent concentré dans les mains d’un même homme ou femme peut-il être remis en cause ?
La tête de liste sera maire de Poitiers, mais pas présidente de Grand Poitiers. La petite phrase lâchée par Léonore Moncond’huy, lors de la conférence de presse qui médiatisait sa désignation comme tête de liste de Poitiers Collectif, a fait l’effet d’une bombe dans le Landerneau. Alain Claeys, maire de Poitiers et président de Grand Poitiers, a missionné deux lieutenants – Bernard Cornu et Dominique Clément (1) – pour réagir aux propos inscrits dans la charte de Poitiers Collectif. Le communiqué envoyé à notre rédaction, signé par les deux élus, précise que « le maire de la ville centre, qui assure les principales fonctions de centralité au service des habitants de toutes les communes de Grand Poitiers, a alors toute légitimité pour être candidat à la fonction de président et pour l’exercer si le conseil en décide ».
« Nous voulons poser un cadre coopératif » Pas pour Léonore Moncond’huy. Désireuse de rompre avec « ce système », elle dénonce le jacobinisme qui concentre sur une seule personne « un pouvoir fort et permet à celle-ci d’avoir les manettes sur tout ». Elle oppose à cela « une recherche de coopération » qui aboutit à des effets « plus positifs pour les citoyens ». « Nous voulons poser un cadre coopératif à la place d’une personne, argumente-t-elle. Ce n’est pas l’addition des individualités fortes mais des élus, en commun, qui se mettent à porter un même projet. »
Riche de son expérience de conseillère régionale Nouvelle-Aquitaine et coprésidente du groupe Écologiste et citoyen, la tête de liste de Poitiers Collectif milite pour une égalité dans la participation de la vie politique de Grand Poitiers : « Il convient de considérer les communes de GP 40 comme des partenaires, comme devrait l’être Poitiers avec Bordeaux pour la Région Nouvelle-Aquitaine, ce qui n’est pas le cas. »
« Nous voulons poser un cadre coopératif » Pas pour Léonore Moncond’huy. Désireuse de rompre avec « ce système », elle dénonce le jacobinisme qui concentre sur une seule personne « un pouvoir fort et permet à celle-ci d’avoir les manettes sur tout ». Elle oppose à cela « une recherche de coopération » qui aboutit à des effets « plus positifs pour les citoyens ». « Nous voulons poser un cadre coopératif à la place d’une personne, argumente-t-elle. Ce n’est pas l’addition des individualités fortes mais des élus, en commun, qui se mettent à porter un même projet. »
Riche de son expérience de conseillère régionale Nouvelle-Aquitaine et coprésidente du groupe Écologiste et citoyen, la tête de liste de Poitiers Collectif milite pour une égalité dans la participation de la vie politique de Grand Poitiers : « Il convient de considérer les communes de GP 40 comme des partenaires, comme devrait l’être Poitiers avec Bordeaux pour la Région Nouvelle-Aquitaine, ce qui n’est pas le cas. »
L’expérience montmorillonnaise pourrait bien être un repère. Avec Annie Lagrange, maire de Lussac-les-Châteaux et aux commandes de la communauté de communes Vienne et Gartempe : « L’exécutif doit représenter le territoire. J’exerce la fonction de présidente en étant égalitaire et ne favorise pas une commune plus qu’une autre. Nous sommes des partenaires avec l’esprit de la ruralité pour bien équilibrer notre territoire. Chez les VP, il n’y a pas de numéro 2 ou 3 ou 4, seul le 1er VP doit pouvoir remplacer le président en cas de problème grave. J’étais la 1re vice-présidente d’Yves Bouloux (NDLR, président de la CCVG et maire de Montmorillon devenu sénateur) et ça marchait bien. Je n’avais pas envie de changer d’organisation et la minorité était également d’accord. »
La formule ne séduit pas nécessairement les plus grosses agglomérations comme Grand Châtellerault : « Il n’y a pas d’obligation au cumul des responsabilités, reconnaît le maire de Châtellerault et président de Grand Châtellerault, Jean-Pierre Abelin, mais il y a une grande cohérence à cumuler les deux responsabilités avec l’avenir de Châtellerault et son territoire, tant sur le plan de l’économie que sur sa compétence. »
(1) Bernard Cornu, adjoint au maire de Poitiers, vice-président de Grand Poitiers ; Dominique Clément, maire de Saint-Benoît, vice-président de Grand Poitiers.