La rentrée des classes symbolise un moment de renouveau. Une page blanche sur laquelle se dessinent les espoirs et les défis de l’année scolaire à venir.
Une nouvelle école maternelle
Cette année, une nouvelle école ouvre ses portes dans le secteur Montmidi. Prête à accueillir 150 élèves, elle en accueille 86 à la rentrée 2024. Nous l’avons voulue exemplaire dans sa conception et dans sa construction. Concernant la conception, nous avons tenu à associer l’équipe pédagogique et les agent·e·s sur la question des usages, d’aménagement des salles de classes, de mobilier, ou encore d’aménagement du restaurant scolaire. En ce qui concerne le chantier, nous avons choisi de travailler avec des entreprises locales autant que possible. Nous avons utilisé des matériaux bio-sourcés et de produit des bâtiments à performance énergétique élevée. Les élèves eux – mêmes ont pu mettre la main à la pâte. Ils et elles ont été associé·e·s à la plantation des arbres et arbustes de la cour de l’école.
Et demain ?
Pour préparer l’avenir nous avons démarré une étude, (accompagné d’un cabinet) et en partenariat avec la Caisse d’Allocations Familiale, pour pouvoir mieux identifier les besoins à venir en matière d’offre scolaire. Des variations locales importantes sont constatées selon le lieu du domicile des familles. Cela entraîne des ajustements fréquents en matière de mesures éducatives. L’ouverture ou la fermeture de classe, ou encore l’émergence de besoins en accueil extrascolaire. Les données avec lesquelles nous travaillions jusqu’alors n’étaient pas assez précises, elles ne prenaient pas en compte tous les paramètres qui peuvent avoir un impact sur les évolutions démographiques qui rythment la vie de notre ville. Cette étude nous permettra d’anticiper les changements qui nous attendent et ainsi de prévoir notre action en conséquence.
En attendant, on adapte !
Et, si nous ne pouvons pas reconstruire toutes les écoles de notre ville, nous nous employons à les rendre plus agréables pour les élèves et les personnels et plus résilientes. Dans un monde à + 2 degrés, il sera difficile pour les élèves de rester concentrer si les températures dans les salles de classes dépassent régulièrement les 30°. Ou s’ils et elles ne peuvent pas se dépenser dans des cours d’école devenues fournaises. C’est pourquoi nous mettons en œuvre un grand programme de végétalisation des cours d’écoles. Pour que tous les établissements scolaires publics dont nous avons la charge puissent bénéficier d’au moins 50% d’espaces végétalisés. La renaturation permet de créer des îlots de fraîcheur, de ralentir l’artificialisation des sols et d’apporter de l’ombrage à ces espaces de vie.
Le résultat sera une ville plus résiliente face aux bouleversements climatiques et des espaces scolaires plus agréables au quotidien.
Par delà le bâti, une réflexion globale
Au-delà du bâti, notre programme pour les élèves de Poitiers se concentre bien sûr aussi sur la pédagogie. Nous nous engageons auprès des équipes pour soutenir les innovations en la matière. Par exemple : en débloquant des fonds pour que l’école Gisèle Halimi puisse développer des « classes flexibles ». Ces dernières permettent de moduler l’espace en fonction des activités et des besoins des élèves. Une organisation qui favorise la coopération et l’autonomie. Nous encourageons également le développement des projets liés à la classe dehors et les programmes d’éducation à la nature.
Par ailleurs, nous poursuivons notre engagement dans le programme Cités éducatives dans le quartier des Couronneries. Ce programme national porté par la Ville de Poitiers, la Préfecture et l’Education Nationale, veut répondre à trois enjeux : conforter le rôle de l’école, promouvoir la continuité éducative et ouvrir le champ des possibles. En deux ans, ce sont 64 projets et actions qui ont été financés. Les bénéficiaires en sont autant les enfants, les jeunes que les parents ou encore les professionnels de l’éducation. La Cité éducative génère des actions et une réflexion collective. Elle crée une meilleure synergie entre les acteurs et actrices du territoire pour une action sur le terrain d’autant plus cohérente et efficace.
L’ensemble de la communauté éducative prise en compte
Sur un autre plan, nous travaillons aussi avec les agent.es et les partenaires sociaux sur l’amélioration des conditions de travail au sein de nos collectivités. Une politique de dé-précarisation est en cours, qui touche notamment les agent.es chargé.es de l’accueil périscolaire. Cette politique répond à plusieurs enjeux. Il y a un objectif de justice sociale et de revalorisation des métiers précaires. Il s’agit également de répondre au défi de l’égalité femmes-hommes : ces postes étant bien souvent occupés par des femmes. Cette amélioration pour les agent.es qui prennent soin de nos enfants apportera aussi plus de stabilité et un climat plus serein et pour ces derniers.
Enfin, la rentrée scolaire ne serait pas complète sans évoquer le rôle des parents dans le parcours éducatif des élèves. La Ville de Poitiers a su organiser des ateliers avec les parents d’élèves pour réfléchir ensemble à des questions fondamentales comme la communication. Les associations de parents d’élèves et les partenaires locaux s’impliquent activement pour soutenir les projets. Les activités de bienvenue organisées par les écoles favorisent une collaboration étroite entre les familles et les enseignant·e·s, créant ainsi un véritable réseau de soutien autour des élèves.
Les défis sont nombreux, mais la volonté de les relever avec ambition et bienveillance promet une année scolaire pleine de réussites. Bonne rentrée à toutes et tous !