Les ressources naturelles se raréfient, et la France, comme de nombreux autres pays, a une empreinte écologique supérieure à la bio-capacité de son territoire. C’est-à-dire que notre pays consomme plus de ressources naturelles qu’il ne peut en produire. Pour faire face au déficit, il doit importer des ressources de l’extérieur… ou bien attaquer son « capital » naturel. Chaque année, ce déficit est plus important et une date donne une idée du moment où nous entrons « dans le rouge » : en 2019, nous avons consommé toutes les ressources que peut produire la nature le 14 mai !


A Poitiers et Grand Poitiers, ce qui est très préoccupant, c’est surtout la raréfaction de la ressource en eau, dans un contexte de changement climatique généralisé. Avec la réduction de la ressource en eau, sa qualité se dégrade aussi, et la concurrence entre les différents usages se multiplie. Les rivières sont envahies de déchets plastiques qui, du Clain par la Vienne et la Loire, rejoignent l’océan Atlantique.


Nous n’échappons pas non plus à l’érosion de la biodiversité : moins d’hirondelles, moins de moineaux, moins d’insectes pollinisateurs… plus de plastique, de mégots et de canettes dans la nature. Notre mode de vie doit être plus économe en ressources naturelles et ne plus produire autant de déchets (nous produisons plus de 500 kg de déchets par habitant et par an !).


Il y a urgence à agir, de manière forte, en y associant les habitants, les entreprises, les enfants, les familles, les étudiants et avec les associations. La qualité de vie à Poitiers et Grand Poitiers dépend fortement des ressources naturelles, surtout dans un contexte où le changement climatique nous menace.

Moins consommer, pour consommer mieux, et de manière plus juste : c’est notre projet !


Notre approche sera globale : économiser l’eau et garantir sa qualité dans les rivières et les nappes phréatiques comme au robinet, et réduire drastiquement l’usage du plastique, avec la contribution de tous les foyers, commerçants et artisans. Dans le même temps, valoriser et soutenir ceux qui consomment de manière responsable : en modulant le tarif de l’eau selon la consommation de chaque foyer (les premiers mètres cube d’eau sont vitaux : rendons-les gratuits !), et avec une taxe incitative sur les ordures (moins je produits de déchets, moins ma taxe est élevée !).

Nos propositions

Mieux connaître les ressources vitales du territoire pour améliorer son autonomie

Moins consommer pour mieux vivre

1- ECONOMISER D’URGENCE LA RESSOURCE EN EAU

 

  • Réduire notre consommation d’eau : aller vers une tarification incitative et solidaire en fonction des usages de l’eau, tout en poursuivant la modernisation du réseau pour économiser l’eau.
  • Viser l’exemplarité de la commune par un programme d’équipements en toilettes publiques écologiques (sèches, à séparation…) valorisant les matières organiques par compostage et/ou méthanisation
  • Lancer un plan d’équipement des bâtiments municipaux en « circuit vert » permettant la valorisation des eaux pluviales pour alimenter les toilettes et le lavage des véhicules municipaux
  • Assurer la gestion en régie publique de l’eau tout au long du mandat, et garantir le budget et les moyens humains affectés à cette politique.
 
2- RÉDUIRE ET REVALORISER EN ÉCONOMIE CIRCULAIRE NOS DÉCHETS

 

  • En finir avec le plastique et les emballages jetables : Anticiper la loi, et ne passer aucun marché public pour des articles en plastique à usage unique (gobelets, couverts…) hors secteur sanitaire et social et interdire leur usage lors des événements publics.
  • Aller vers l’évolution de la taxe pour les ordures en fonction du poids et du type de déchets produits, en expérimentant la tarification incitative pour les habitants et les entreprises. Aller vers l’uniformisation à l’échelle de Grand Poitiers de la TEOM (Taxe d’enlèvement des ordures ménagères).
  • Valoriser les déchets organiques : développer les composteurs individuels, dans les logements collectifs et dans les entreprises. Soutenir toutes les initiatives d’habitant.e.s qui souhaitent mettre en place des composteurs collectifs. Accompagner la structuration de filières de valorisation des bio-déchets.
  • Accompagner les artisans et commerçants dans leur démarche « Zéro emballage » en association avec leurs chambres consulaires.
  • Être une municipalité exemplaire sur la question du tri sélectif dans les espaces publics, notamment en installant des poubelles double-flux et des poubelles à mégots, avec un circuit de traitement spécifique.
  • Promouvoir les textiles sanitaires réutilisables : Tester un service d’utilisation de couches lavables collectives sur les crèches volontaires de Grand Poitiers.
  • Généraliser la sensibilisation dans et avec l’ensemble des espaces éducatifs (écoles, collèges, lycées, centres de loisirs et maisons de quartier), et l’ensemble des intervenants éducatifs, sur la lutte contre le gaspillage alimentaire, la nécessité de trier ses déchets, et l’importance des achats écoresponsables.
 
3- RÉDUIRE NOTRE CONSOMMATION DE FONCIER

 

 
4- RÉDUIRE NOS CONSOMMATIONS ÉNERGÉTIQUES

 

Préserver la qualité des ressources naturelles

1- AMÉLIORER LA QUALITÉ DE LA RESSOURCE EN EAU

 

  • Protéger les captages d’eau potable : se saisir du classement en Zone Soumise à Contraintes Environnementales du captage de Fleury pour mener des actions proactives, puis obtenir le classement des autres zones de captage ; impliquer le plus grand nombre d’agriculteurs dans les programmes d’action existants pour limiter les pollutions diffuses (Re-sources, conversion bio, …).
  • Accélérer politique l’achat de terres par Grand Poitiers, prioritairement sur les zones de captage, par la collectivité, via un partenariat étroit avec la SAFER ;
  • Aider à la conversion en agriculture biologique et agroécologie en assurant des débouchés, en travaillant avec les autres collectivités (Région notamment), et via un partenariat étroit avec la SAFER ;
  • Poursuivre la rénovation du réseau d’eau engagée dans le précédent mandat.
 
2- AMÉLIORER LA QUALITÉ DE L’AIR

 

  • Evaluer le niveau de pollution, et questionner le maintien de l’école de la porte de Paris, proche d’un trafic automobile intense ;
  • Sensibiliser les particuliers sur des problématiques méconnues comme l’impact sur la qualité de l’air de l’utilisation de foyers ouverts ou de combustibles bois trop humide ;
  • Voir toutes les propositions de la priorité « Mobilité », pour réduire la place de la voiture en ville !