Compte-rendu du Conseil municipal du 7 mars [1ère partie]

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Conseil municipal

Ouverture du Conseil municipal par Léonore Moncond’huy

Léonore Moncond’huy ouvre ce Conseil municipal en évoquant la guerre en Ukraine, et les tragédies qui l’accompagnent. Elle souligne la mobilisation rapide et forte de la ville de Poitiers et de ses habitant·es pour venir en aide au peuple ukrainien. Plus largement, ces évènements doivent nous unir pour défendre l’essentiel : la paix, qui doit être notre seule boussole. Il en va de notre responsabilité.




Présentation du Budget 2022 de la ville de Poitiers, par Robert Rochaud

Avant d’évoquer les détails du budget de la ville pour l’année 2022, Robert Rochaud rappelle les 5 principes sur lesquels celui-ci se fonde : la stabilisation des taux de fiscalité, le pari de l’investissement, la recherche de financements extérieurs, la maîtrise des dépenses et le recours maîtrisé à l’emprunt.

Pour 2022, le budget de la ville s’élève à 198,9 millions d’euros, en hausse de 3,2% par rapport à l’année précédente. Sur cette somme, les investissements représentent 68,2 millions d’euros, eux aussi en hausse de 4,6% par rapport à 2021. Signe, par ailleurs, de la bonne santé financière de la ville, la municipalité a dégagé cette année une épargne brute de 11,91 millions d’euros. Cette épargne témoigne de l’engagement de l’équipe municipale à maîtriser les dépenses et à assurer l’avenir de la collectivité.

Robert Rochaud présente ensuite les dépenses de fonctionnement de la ville, en fonction des 4 pôles stratégiques :

1. Agir pour la justice sociale

Avec des dépenses à hauteur de 63,5 millions d’euros, la ville entend réaffirmer et approfondir ses politiques sociales. Concrètement, cela se traduit par la priorité donnée à l’éducation, 1er budget de la municipalité, par un soutien aux maisons de quartier à hauteur de 6,4 millions d’euros, par une aide aux plus fragiles à travers le CCAS (10,22 millions d’euros de soutien par la ville) et par la lutte contre la fracture sociale (soutien aux associations luttant contre les discriminations).

Sur le plan de l’éducation, cela signifie des créations de classes, une hausse des dépenses consacrées aux actions éducatives, l’obtention du label « Cité éducative » pour le quartier des Couronneries et l’amélioration des temps périscolaires.

La lutte pour l’égalité, quant à elle, repose notamment sur des dispositifs d’accueils envers les réfugiés, un soutien numérique aux habitant·es, des actions éducatives individualisées à Bellejouanne ou encore un soutien aux associations qui œuvrent pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

2. Agir pour la transition écologique

Avec des dépenses qui atteignent 27,7 millions d’euros, la ville s’engage dans la mise en œuvre de mesures concrètes de préservation de la qualité de vie et de la biodiversité. Concrètement, cela signifie la poursuite de la végétalisation de la ville (déjà 4 500 arbres plantés sur les 10 000 annoncés), la promotion d’une alimentation de qualité et une gestion raisonnée des espaces publics.

Parmi ces mesures, le projet phare « Réinvention du Bois de Saint-Pierre » qui a vocation à faire de cette institution poitevine un centre d’éducation nature immersif, mais aussi l’augmentation des subventions aux acteurs de l’éducation nature, l’entretien des espaces verts et la mise en place d’une restauration collective avec des produits locaux et de qualité.

3. Agir pour une confiance renouvelée en la démocratie et la participation citoyenne

Les dépenses de ce pôle s’élèvent à 3,6 millions d’euros, et visent à donner tout leur place aux citoyen·nes dans la vie démocratique locale. Concrètement, cela se traduit par le lancement de l’Assemblée citoyenne et populaire de Poitiers, le renouvellement des Budgets Participatifs ou encore la poursuite d’une culture de co-construction des politiques publiques.

4. Agir pour le développement local et le rayonnement du territoire

Les dépenses de fonctionnement de ce pôle atteignent 17,5 millions d’euros, afin de créer les espaces pour se retrouver, renforcer et nourrir les liens sociaux. Ces dépenses permettront d’agir concrètement pour le développement économique de la ville, de soutenir la vie sportive, culturelle et évènementielle et de faire de Poitiers une ville ouverte sur le monde.

Pour le développement économique du territoire, la ville s’engage notamment à soutenir les commerces de proximité, à aider la structuration des filières porteuses et à accompagner les démarches innovantes. En témoigne le projet phare de ce pôle : le projet de la Caserne, afin d’en faire un espace d’innovation sociale et économique.

La ville soutient aussi les activités sportives sur son territoire, avec plus de 1,6 millions d’euros de subventions pour la politique sportive. Une aide en hausse de 2,9% par rapport à 2021. Ces aides ont pour objectifs de consolider l’accompagnement des clubs sportifs et de renforcer la visibilité du sport dans l’espace public.

Parce que la vie culturelle et le patrimoine œuvre au rayonnement de Poitiers, la ville soutient les acteurs culturels, accompagne les artistes et finance des projets d’éducation artistique et culturelle. Le projet phare : l’ouverture du Palais, avec une programmation évènementielle à venir.




 

Présentation, par Christian Michot et Vincent Gatel, de l’attribution des subventions aux structures œuvrant dans le domaine de la démocratie et de la citoyenneté et du fonctionnement institutionnel

À travers ces subventions, la ville soutient notamment deux festivals qui auront lieu prochainement (Raisons d’agir et Voix publiques), mais aussi les comités et associations de quartier, qui font vivre des manifestations, accompagnent les habitants, nourrissent le lien social dans les quartiers de la ville. Elle s’engage aussi dans une politique d’hospitalité forte, envers les migrants et réfugiés. Ces aides permettront de soutenir des associations qui œuvrent à loger des familles sans-papiers à Poitiers.




Présentation, par Hélène Paumier, Alexandra Duval et Alexandra Besnard, de l’attribution des subventions aux structures œuvrant dans le domaine du lien social et de l’éducation

Chaque association œuvre, aux côtés des services publics municipaux, pour accompagner les habitant·es de la ville dans leur vie quotidienne, leur éducation, leur temps libre et leur accès aux droits. En reconnaissance de ce travail essentiel, qui palie la crise sociale, la ville propose de nombreuses subventions. Dans le domaine de l’éducation, Hélène Paumier souligne le soutien aux associations qui agissent pour l’inclusion, la laïcité et le sport au quotidien dans les quartiers de la ville. Alexandra Duval rappelle, elle, que l’égalité des droits est une priorité absolue de l’équipe municipale. Pour permettre l’émancipation de chacun·e, la ville soutien les associations expertes du territoire, qui luttent contre les discriminations. À l’exemple du Planning familial dont la subvention est doublée, ou de l’AFEV qui lutte contre l’exclusion sociale et scolaire. Enfin, Alexandra Besnard souligne le travail essentiel des maisons de quartier qui, selon leurs spécificités, investissent leurs compétences et leur engagement au service de notre ville. Leur travail résonne avec les objectifs portés par la municipalité.




 

Présentation, par Aloïs Gaborit, Pierre Nenez et Pierre Rigollet de l’attribution des subventions aux structures œuvrant dans le domaine de la transition écologique

Pour Aloïs Gaborit, ces subventions permettent de souligner le soutien de la municipalité aux acteurs locaux, et de les remercier pour leurs actions et leur engagement au quotidien. Ces structurent œuvrent au bien-vivre à Poitiers. Trois thèmes guident l’attribution des subventions : l’engagement en faveur de la nature et de la biodiversité en ville, les actions en faveur de la protection animale et le soutien à la production alimentaire locale. Pierre Nenez rappelle l’importance donnée par la municipalité à l’éducation à la nature et par la nature, avec des subventions à des associations telles que Minute Papillon qui travaillent auprès des écoles, ou à la LPO et son projet d’installation de nichoirs dans la ville. Sur le bien-être animal, Pierre Rigollet évoque les aides aux associations de protection des chats et le Guide de l’animal en ville.




 

Présentation, par Julie Reynard, Maxime Pedebosc et Charles Reverchon-Billot de l’attribution des subventions aux structures œuvrant dans le domaine du développement local et du rayonnement

Julie Reynard souligne la nécessaire dynamique partenariale qui lie la municipalité aux structures et associations, pour leur permettre de porter leurs projets dans les meilleures conditions et leur permettre de préparer l’avenir. Elle rappelle la différence entre « attractivité » et « rayonnement » qui, au-delà de leurs significations respectives, induisent des orientations politiques différentes. Alors que l’attractivité entend regarder vers l’extérieur pour attirer, le rayonnement s’attache à l’écosystème local : à accompagner les filières existantes, à renforcer les acteurs en devenir, à miser sur les talents ou encore à soutenir l’expérimentation. Sans opposer les deux, l’enjeu est de valoriser une politique de rayonnement du territoire. Cela passe par des subventions aux acteurs du sport, de la culture, de l’économie de proximité, de la jeunesse et de la coopération décentralisée. Tout cela pour renforcer le lien social et le tissu associatif mis à mal par la crise et permettre la réappropriation de l’espace public par les citoyen·nes. Pour les structures œuvrant dans le domaine du sport, Maxime Pedebosc rappelle que les subventions s’élèvent à 1,6 millions d’euros, soit une augmentation de 2,8%. Dans l’attribution des subventions, une attention particulière a été portée à la situation financière de chaque club, et ont été valorisé les clubs insistant sur la formation des jeunes et l’éducation au sport et par le sport. De même un travail fondateur sur les critères d’attribution a été engagé avec les acteurs sportifs. Enfin, dans le domaine de la culture, Charles Reverchon-Billot rappelle que ce sont plus d’1 million d’euros de subventions au bénéfice des acteurs culturels, en hausse de 30 000 euros par rapport à l’année précédente. Une nouveauté : le cadre d’analyse, fruit d’un travail mené avec les acteurs culturels, et qui repose sur plusieurs éléments parmi lesquels la prise en compte des droits culturels et l’impact écologique. La municipalité est aux côtés de ces acteurs pour renforcer le lien social, et permettre le réinvestissement de l’espace public. Il faut continuer à les encourager, pour améliorer les conditions de vie et permettre l’épanouissement de chacun·e à Poitiers.