Compte-rendu du Conseil municipal du 7 mars [2ème partie]

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Introduction par Léonore Moncond’huy

Léonore Moncond’huy ouvre cette deuxième partie du Conseil municipal, consacrée au sujet de la démocratie locale. Pour ce faire, le Conseil accueille des citoyen·nes de deux instances démocratiques, la Convention citoyenne pour le numérique responsable et l’Assemblée citoyenne et populaire de Poitiers, à qui il donnera la parole. La Maire de Poitiers rappelle ainsi l’urgence démocratique, dont le degré équivaut l’urgence écologique ou l’urgence sociale. Devant les défis majeurs qui se présentent à nous, il importe de maintenir la démocratie vivante : la transition de nos sociétés ne pourra être conduite que démocratiquement. À Poitiers, nous sommes convaincus qu’il faut tout tenter pour renouveler la démocratie, pour retisser patiemment la confiance de chaque citoyen·ne. Tels sont les objectifs de la Convention citoyenne pour le numérique responsable et de l’Assemblée citoyenne et populaire de Poitiers, qui prendront place au niveau de la démocratie locale. L’enjeu consiste bien à nous projeter vers un avenir plus démocratique.




 

Introduction par Ombelyne Dagicour

Face à l’urgence démocratique, notre volonté d’agir à Poitiers repose sur 2 axes forts : renouer avec la confiance politique, en favorisant une plus grande transparence de l’action publique, et redonner du pouvoir aux habitant·es, pour que chacun·e puisse exercer sa citoyenneté. Relever ce défi de la participation citoyenne implique de multiplier les actions, pour impulser un véritable changement structurel. Cela passe d’abord par un soutien aux dispositifs existants, comme les Budgets Participatifs, en leur donnant une plus grande visibilité et en leur permettant de financer des projets structurants pour la ville. Cela passe ensuite par un soutien aux nouveaux dispositifs, comme les tables de quartier. Cela passe aussi par la concertation, parce que la démocratie exige du temps, et donc d’agir avec méthode et clarté. À ce titre, la ville a mis en place un service dédié et inédit : la mission « Participation citoyenne » qui permettra de faciliter la formation et de faire en sorte que la participation locale devienne un véritable réflexe au sein de notre administration. Enfin, ce renouvellement démocratique exige d’innover. Et c’est ce que nous faisons à Poitiers : expérimenter de nouvelles manières d’agir ensemble pour retrouver du commun. La Convention citoyenne pour le numérique responsable et l’Assemblée citoyenne et populaire de Poitiers s’inscrivent dans notre volonté de construire ensemble l’action publique, en permettant aux citoyen·nes d’occuper une place légitime dans le fonctionnement de la municipalité et d’être réellement associé·es à la prise de décision.




 

Présentation par Alexandra Besnard du Plan numérique responsable

Alexandra Besnard commence par remercier les membres de la Convention citoyenne venus témoigner devant le Conseil municipal. Le Plan numérique responsable, issu de cette Convention, porte 32 actions, réparties selon 3 axes : sobriété numérique, inclusion numérique et démocratie numérique. L’inclusion numérique a ainsi été une préoccupation majeure de la Convention. Parmi les actions proposées, une attention centrale doit être accordée à la médiation numérique. Pour cela, la municipalité a notamment fait le choix de déployer 3 conseillers numériques dans les quartiers de la ville. Ces conseillers ont d’ores et déjà accueilli 120 personnes, pour leur permettre de se familiariser avec les outils numériques. L’inclusion numérique passe aussi par un accès au matériel et un accès à internet : la ville entend ainsi constituer un parc de matériel informatique à déployer, et renforcer le wifi public. En termes de sobriété numérique, la Convention citoyenne a mis en exergue l’importance d’avoir conscience des impacts du numérique sur l’environnement. Le Plan prévoit ainsi une politique de communication portée par la ville, pour sensibiliser aux gestes à adopter. La collectivité se doit, elle aussi, de montrer son exemplarité en la matière. Enfin, pour la démocratie numérique le Plan insiste sur la nécessaire transparence. Parmi les actions qu’il propose : un accès facilité aux données ouvertes et l’utilisation de logiciels libres en interne. De même, la démocratie numérique passe par un bon usage des réseaux sociaux. D’où la mise en place d’une sensibilisation à la citoyenneté numérique. En définitive, Alexandra Besnard souligne que ce Plan est envisagé comme une politique structurante par la municipalité, et doit à ce titre être évaluée régulièrement. Un Plan qui a aussi vocation à se développer à l’avenir, en lien avec le travail mené dans ce domaine par les acteurs de quartier, les associations et les entreprises présentes sur le territoire.




 

Présentation par Ombelyne Dagicour de l’Assemblée citoyenne et populaire de Poitiers

L’Assemblée citoyenne et populaire de Poitiers est un engagement fort de notre action municipale, pour revitaliser la démocratie locale. Elle s’inscrit dans un contexte où la démocratie est fragilisée. Le journal libéral The Economist a ainsi considéré la France comme étant aujourd’hui une démocratie défaillante. En parallèle, les citoyen·nes manifestent leur volonté de prendre une part plus importante dans le processus de décision. Signe que le repli démocratique n’est pas une fatalité. À Poitiers, cette volonté d’agir pour plus de démocratie ne se limite pas à des enjeux de proximité ou des dispositifs participatifs : elle touche aussi la question du pouvoir et de son partage. L’ambition portée par l’équipe municipale est de rapprocher les citoyen·nes du pouvoir, et le pouvoir des citoyen·nes. L’enjeu est de taille : il s’agit de montrer qu’une nouvelle manière de partager le pouvoir est possible, d’éprouver c’est qu’est une démocratie au sens propre. Avec la création de cette Assemblée citoyenne, la ville de Poitiers charrie l’espoir d’une expérimentation démocratique, d’une démocratie du faire-ensemble, qui préserver notre système démocratique tout en le réparant en profondeur. Pour ce faire, la municipalité a fait le choix de l’intelligence collective, en confiant la construction de cette Assemblée à un groupe de citoyen·nes : 30 habitant·es tiré·es au sort et volontaire, 6 élu·es et 2 agents. L’Assemblée est ainsi le résultat d’un processus participatif inédit, d’une co-construction dans un rapport d’égalité entre citoyen·nes et élu·es. Et le résultat est ambitieux.




 

Présentation des principes et du fonctionnement de l’Assemblée citoyenne par 3 membres du groupe de préfiguration