Revivez le grand meeting Poitiers Collectif !

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Le 11 mars, a eu lieu le dernier meeting de Poitiers Collectif avant le premier tour.

 

250 participants, pour six prises de parole, de six candidats.

Vous n’avez pas pu assister à la soirée ? Revivez-la…

Dans la presse

« Poitiers Collectif : la seule alternative crédible » : à lire dans La Nouvelle République.

En discours

Discours introductif de Charles Reverchon-Billot :

Bonjour à toutes et tous,

C’est un plaisir de nous voir si nombreux ce soir pour ce dernier meeting de campagne.

Je suis Charles Reverchon-Billot, Candidat sur la liste de Poitiers Collectif et je vais être l’introducteur et l’animateur de cette soirée.

 

Lorsque nous avons préparé cet événement, il nous a semblé qu’il était important qu’il ressemble à ce qu’est Poitiers Collectif. En effet, si vous souhaitiez voir une seule personne parler seule pendant deux heures face à vous, ce n’est pas ce soir qu’il fallait venir.

Ce soir, vous allez pouvoir entendre Alexandra Besnard, Bastien Bernela, Lisa Belluco, Laurent Lucaud et pour finir Léonore Moncond’huy qui vont tour à tour prendre la parole face à vous sur des thématiques différentes. Un meeting écrit à six mains, un meeting collectif, comme notre fonctionnement durant ces deux dernières années.

A chaque plénière, à chaque événement Poitiers Collectif, nous avons pris l’habitude de représenter la démarche. Tenter d’expliquer ce qu’est cet OVNI politique qui est apparu dans la sphère poitevine. Certains et certaines d’entre vous connaissent déjà nos dictons par cœur « le projet avant les têtes, les têtes avant la tête, la tête au service du collectif ». Ou encore « c’est une démarche ouverte, transparente et démocratique ». Sans oublier la fameuse « force de rassemblement de la gauche et des écologistes ».

Alors oui, toutes ces phrases sont vraies, mais je ne me permettrais pas de recommencer ce même laïus devant vous ce soir.

Je préfère vous raconter l’histoire, l’histoire de Poitiers Collectif.

Pour cela, j’ai dû faire un peu d’archéologie.

L’histoire elle commence le 10 novembre 2017. Imaginez-vous, nous sommes quelques mois après l’apogée de La République en Marche, après l’arrivée de Macron aux manettes. Nous sommes deux ans et demi avant cette soirée.

Au départ, nous étions trois autour d’un café, un premier mail était envoyé. Je le disais précédemment, une de nos marques de fabrique, c’est la transparence : c’est pourquoi je vais vous livrer quelques extraits de ce premier mail, que très peu de présents ce soir n’ont eu connaissance.

« La Politique, c’est pas pour moi »

« Vu le nombre de casseroles, les partis ne peuvent pas me représenter »

« Je ne me reconnais ni dans les politiques, ni dans la politique »

Ces phrases sont entendues régulièrement, en échangeant ici ou là avec des jeunes et des moins jeunes au sujet de la Politique.

Pourtant, la Politique et les politiques sont essentielles au bon fonctionnement de la cité. Représentation des citoyens à différents échelons, les politiques œuvrent au quotidien pour le « bien commun ».

Les dernières élections ont montré que les françaises et les français souhaitaient un changement : renouvellement, jeunesse, représentants issus du « terrain », dynamisme, vierges de tous mandats, …

Cependant, ce changement ne satisfait pas : effet d’annonces, déconnexion de la réalité, peu d’écoute des réelles difficultés. On semble distinguer une forme de réformisme sur fond de conservatisme.

Il semblerait que le climat actuel ne laisse que trop peu d’espace politique, qu’il est « fagocité » par des dinosaures de la Politique qui ne laissent pas ou peu de place à la génération qui arrive.

Il ne s’agit plus là de l’éternel combat « ni de droite, ni de gauche », n’ayons pas peur d’affirmer et de réaffirmer qu’un projet de gauche, éminemment social, écolo, et tourné vers les citoyennes et citoyens, peut faire évoluer positivement la société.

De nombreuses initiatives naissent et devraient s’essaimer : prise en compte de la parole de chacun.e à travers des réunions/conseils de quartier, rendre des comptes régulièrement sur les choix et les positionnement, (re)créer le désir de l’intéressement politique pour permettre, au quotidien, de « populariser » la politique, de « populariser » les instances gouvernantes.

En démontrant que les politiques peuvent réellement être des leviers d’actions concrets, ancrés sur le territoire et le terrain, les citoyens peuvent reprendre confiance et s’engager.

Mais pour arriver à cela, il faut dépasser les clivages des partis dits « traditionnels » pour créer une émulation collective autour d’un projet commun, fédérateur.

Oui, mais lequel ?

Nous ne pouvions imaginer, ce 10 novembre 2017, que ce « lequel » serait Poitiers Collectif. Et pourtant, ce message annonçait le début d’une incroyable aventure. Une aventure humaine, certes, mais surtout un projet colossal mené par une équipe qui n’a cessé de croître. Une équipe déterminée.

De trois, nous sommes passés à dix, puis à vingt. Nous étions début 2018. Il nous aura fallu plus de six mois pour construire les deux ans qui nous attendaient. Nous exprimions nos rêves et nos révoltes pour mieux définir ce qui faisait commun, ce que serait Poitiers Collectif qui ne s’appelait pas encore ainsi.

« Le printemps 2020 est encore loin mais certains y pensent déjà. »

C’est en ces termes que La Nouvelle République relatait la première plénière publique de Poitiers Collectif qui eu lieu le 18 octobre 2018.

Le printemps, nous y sommes, enfin, presque ! Et on y pense plus, on y croit ! Sur le premier livret de présentation de Poitiers Collectif, dans la frise chronologique, le mois de mars était légendé de la sorte : mars 2020, on gagne les élections ! L’échéance se rapproche.

Octobre 2018, mars 2020, 17 mois.

Pour vous donner une petite idée sur ce que cela représente, j’ai repris ma casquette d’archéologue. C’est assez facile, sur notre site on consigne tout, tous les comptes rendus, tous les événements, tous les communiqués. N’hésitez pas à aller y jeter un œil si ce n’est pas déjà fait.

En 17 mois, Poitiers Collectif, c’est 89 événements publics, 90 si on ajoute le meeting de ce soir.

En 17 mois, Poitiers Collectif, c’est 106 communiqués de presse.

En 17 mois, Poitiers Collectif c’est plus de 6000 personnes ayant participé à nos événements publics.

En 17 mois, Poitiers Collectif c’est des milliers d’interactions sur les réseaux sociaux

Il y a 17 mois, Poitiers Collectif n’existait pas, aujourd’hui, Poitiers Collectif est la seule alternative crédible pour Poitiers.

De trois, nous sommes passés à dix, puis à vingt, puis à 53, puis à 300 ce soir aux salons de Blossac. Voter dimanche n’est que première étape, voter le 22 n’est qu’une seconde étape. La genèse de Poitiers Collectif nous pousse à poursuivre la dynamique une fois élus à Poitiers et Grand Poitiers pour que Poitiers Collectif existe dedans et dehors. Pour que ce bouillonnement d’idées, nourrissent le quotidien des élus

Nous serons le souffle nouveau dont Poitiers a besoin.

Discours d’Alexandra Besnard

Je suis Alexandra Besnard, et je vais vous expliquer pourquoi je suis fière d’être candidate sur la liste de Poitiers Collectif.

Comme bon nombre des candidates et candidats de la liste, je coche toutes les cases pour être exclus du jeu politique par ceux qui veulent conserver leur chasse gardée. Nous sommes un caillou dans leur chaussure, un poil à gratter. Nous portons une éthique de la responsabilité collective, nous les mettons face à la désuétude de leur exercice du pouvoir.

J’entends partout dire que la période est morose, que la démocratie est malmenée… J’entends aussi de plus en plus de colère et de peur.

Et je suis moi aussi de plus en plus en colère ! Et cette colère j’ai décidé de l’apprivoiser, pour la  transformer en force et en action politique.  Dans cette période trouble, où notre démocratie vacille, il est temps de  rebattre les cartes du jeu démocratique. Nous voulons  plus de justice sociale ! Plus de solidarité ! Plus d’écologie! plus de confiance !

Face à ces affronts, la société civile bouge, vacille, se repositionne, elle invente, elle teste  elle fait exploser les carcans de notre démocratie trop maltraitée. Elle reprend le pouvoir : manifestations, actions de désobéissance civile, constitution de listes citoyennes. Elle est forte et courageuse, on ne lui donne pas le pouvoir, elle le prend !  On nous l’a trop longtemps confisqué ce pouvoir : trop jeune, trop femme, pas assez expérimenté.e, trop à gauche, pas assez engagé, pas assez réaliste, pas assez expérimenté…  ! Poitiers Collectif s attelle à cela, reprendre le pouvoir dans le respect des règles de la république, par le vote. Pour nous tous !

Lors du meeting d’ouverture, il y a quelques semaines à cette même tribune, c’est Lisa, militante de 17 ans qui nous a mis face à nos responsabilités. Dans son discours, elle a mis en avant une notion qui résonne tous les jours en moi, « être des élu.es de combat ». Je connaissais « la sociologie est un sport de combat », les adeptes de Pierre Bourdieu et pierre Carles apprécieront, on a désormais cette posture «être des élu.es de combat ».

Notre énergie, notre force, notre intelligence individuelle, nous la mettons au service de notre collectif pour faire germer les graines d’une nouvelle citoyenneté à Poitiers : active, rassurante, inclusive, épanouissante ! C’est ce que nous avons travaillé tout au long de ces 24 mois, c’est ce que maintenant nous essaimons autour de nous. Et c’est ainsi que nous sommes en train de reprendre la main, d’imposer notre légitimité, de la prouver dans les faits. Nous n’attendons pas  d’être adoubés par un système écorné et qui nous a si souvent laissés de côté. Nous sommes légitimes ;

– nous l’avons construite cette légitimité, d’abord individuellement, en nos fors intérieur, en nous engageant, en apprenant, en sortant de nos zones de confort

  • Cette légitimité, nous l’avons également gagné dans le regard des autres, des poitevines et des poitevins qui lors du dernier sondage nous plaçait en seconde place au premier comme au second tour (pas sûre qu’il faille le mentionner).
  • Notre légitimité, nous l’avons également imposée à nos adversaires, les obligeant à intégrer les vrais enjeux à relever : l’écologie, la citoyenneté
  • Nous avons convaincu également les citoyennes et citoyens de LEUR légitimité à contribuer à la chose publique. Nous sommes en train de reprendre la main Ensemble.

Notre avenir est entre nos mains, nous incarnons la capacité de Poitiers à devenir cette ville que nous rêvons: plus juste, plus démocratique, plus écologique. Notre élan est collectif, nous sommes dans l’action, debout, et nous sommes devenus les élu.ues de combat dont Poitiers a besoin pour relever les défis sociaux et environnementaux qui se profilent !

 

Ce meeting est particulier. Il clotûre une campagne à notre image, intègre,  et en même temps fait  le bilan de 2 ans d’engagement. Les candidates et candidats se sont investis , testent de nouvelles idées, de nouvelles formes d’expression citoyenne afin de consolider le programme de Poitiers Collectif. Ils vont à la rencontre des richesses du territoire, de ses acteurs et actrices, de ses singularités et de ses expertises.

Curiosité, empathie, engagement et pragmatisme ont jalonné la construction de ce programme qui fera demain de Poitiers, une ville résiliente, tant sur le plan humain que sur le plan environnemental et économique.

Ces rencontres nous ont permis de construire notre programme, adapté à la réalité de Poitiers et à notre ambition humaniste, écologique et démocratique. Écouter, c’est reconnaître profondément l’autre dans son existence, dans son expérience, dans ce qu’il porte et dans ce qu’il apporte.  C’est cela, passer à la vitesse supérieure pour renouveler les pratiques démocratiques. Notre devoir et notre ambition en tant qu’élu.es : faire mieux, faire différemment, faire avec, faire pour, mais surtout faire ce que l’on dit ! Et dire ce que l’on fait, c’est une question de transparence, notre ambition : réinstaurer la confiance !

Créer les conditions à l’engagement et à l’expression citoyenne  c’est ce que nous mettrons en place grâce à une gouvernance inclusive : assemblées citoyennes, référendum d’initiative citoyenne, et encore d’autres processus à inventer.  C’est ce qui fera la différence quand notre liste  accédera aux responsabilités.

Nos propositions ne sont pas que des intentions posées sur un coin de programme pour faire bien, pour être dans l’air du temps, pour gagner des voix. Nos valeurs : écologie, justice sociale et démocratie, vous les retrouverez déclinées concrètement  dans notre programme, comme par exemple :

  • mettre en place un permis de louer, pour lutter contre l’habitat indigne, et contre la précarité
  • instaurer un moratoire contre le développement de toutes nouvelles zones commerciales en périphérie de la ville pour préserver notre patrimoine naturel essentiel
  • Renforcer le soutien aux associations qui accompagnent les plus fragilisés : les migrants, les sans domicile fixe, les femmes précaires …

Nous sommes l’original, pas la copie politique opportuniste agitée  pour créer la confusion à des fins électorales.

Dimanche, j’en suis sûre, vous saurez faire la différence pour faire en sorte que Poitiers devienne la ville qu’elle mérite d’être!

 

Discours de Bastien Bernela

Dans le cadre de cette campagne, on nous a dit « vous n’avez pas le monopole de l’écologie ». Et bien, ce soir, au nom de Poitiers Collectif, je leur réponds : « vous n’avez pas non plus le monopole du bon sens en matière de développement économique ».

On voudrait nous faire croire qu’il n’y a qu’un seul chemin : celui de l’attractivité. Aujourd’hui, la plupart des métropoles et des villes moyennes se sont engouffrées dans la même stratégie : la mise en place de politiques tournées vers l’attraction de ressources, de talents, et de richesses extérieures. La droite, le centre, ainsi que l’équipe sortante partagent le même souci : celui de rendre Poitiers le plus attractif possible, grâce à une politique d’hébergement d’entreprises venues d‘ailleurs, dans une logique de concurrence avec les territoires voisins.

Pour quels résultats ? Entre 2007 et 2016, l’emploi salarié privé a chuté de 6%, alors qu’il était stable au niveau national. 6%. Alors à Poitiers Collectif, nous pensons qu’il est temps de changer de modèle.

Être attractif, c’est séduisant, mais ça ne se décrète pas, ça se construit ! Nous sommes persuadés que ce n’est pas parce que nous décidons d’être attractif que notre territoire se développera, mais que c’est en développant notre territoire, de l’intérieur et à travers des initiatives originales, que nous deviendrons attractifs.

Nous le revendiquons fermement à l’occasion de cette tribune : le service de développement économique de Grand Poitiers – qui au passage contient le mot Attractivité – ne doit pas être une agence de marketing territorial, mais doit être au service de celles et ceux qui font vivre, au quotidien, l’activité économique et les solidarités.

Une marque a même été déposée : « Jouons le Futur ». A Poitiers Collectif, nous proposons plutôt « Construisons le Présent ». Plutôt que d’être attractifs vis-à-vis de ceux qui pourraient potentiellement un jour venir s’installer durablement sur notre territoire, soyons attentifs à celles et ceux qui, sur notre territoire, ont l’énergie et des idées pour améliorer la qualité de nos vies et de nos emplois.

Vouloir jouer des coudes avec Bordeaux, Nantes, La Rochelle, etc. est une perte de temps, d’argent et d’énergie : nous n’avons pas les mêmes atouts, alors valorisons les nôtres. Notre vision du développement économique est claire : miser sur un développement économique local par et pour les poitevins. Cela ne constitue en aucun cas un repli sur soi, c’est au contraire la garantie de faire circuler les richesses sur notre territoire. Il existe aujourd’hui un véritable besoin de ré-enracinement de l’économie via la revitalisation des « cœurs de ville » et des quartiers, les circuits courts, les énergies nouvelles, la valorisation des déchets, les tiers-lieux, la monnaie locale…

Il est de notre responsabilité de penser et de conduire un développement économique transversal, qui donne un sens économique aux compétences communautaires : habitat, urbanisme, mobilités, enseignement supérieur. S’engager dans des démarches d’écologie industrielle territoriale ou de structuration de filières locales (alimentaires par exemple) implique plus que jamais de renforcer les instances de concertation et de se mettre en position de facilitation, aux côtés des collectifs d’acteurs. Notre territoire est riche d’initiatives et de ressources, et il suffit parfois, en bon chef d’orchestre, de les mettre en relation pour créer des solutions opérationnelles, au service de toutes et tous. Ne pas penser et « faire à la place de », mais « faire avec », pour redonner confiance.

Nous sommes intimement convaincus que les bonnes idées viennent de celles et ceux qui font, qui sont sur le terrain et Poitiers Collectif sera à l’écoute de cette expertise. De nombreuses actions sont mises en œuvre sur notre territoire, des hommes et des femmes entrepreneurs s’engagent et créent de la valeur, des artisans et commerçants répondent aux besoins et services du quotidien. Il est primordial de célébrer et de soutenir modestement et discrètement ce qui se passe ici et là. Arrêtons de réserver la communication politique aux grands projets : les discours grandiloquents à l’heure de couper les rubans ou de recevoir les labels effritent la confiance des acteurs de terrain envers les élus. Ils doivent laisser place à une facilitation bienveillante des projets, chemin faisant. C’est pourquoi nous souhaitons accompagner avec enthousiasme chaque porteur d’initiative locale et chaque entrepreneur, en mettant en place un guichet unique pour faciliter leurs interactions avec la collectivité. Il faut arrêter d’opposer les mondes et les cultures, il faut sortir des cases ! Les effets de silos découragent bien trop souvent les acteurs. Décloisonnons pour donner du sens, encourageons pour mobiliser.

Ensuite, la collectivité doit devenir un partenaire d’expérimentation et codévelopper des solutions innovantes pour relever les défis écologiques et sociaux qui nous attendent. Nous ne croyons pas en la capacité des élu.e.s à résoudre seul.e.s les problèmes : nous pouvons animer, impulser, créer du lien, investir mais nous avons besoin des acteurs économiques pour réussir. Nous aurons à cœur de développer une culture de l’innovation et de l’expérimentation : le dispositif Territoires Zéro Chômeurs de Longue Durée est un très bon exemple de la capacité à apporter, à travers la coopération d’acteurs locaux, une réponse à des difficultés économiques et sociales, mais aussi à identifier des gisements d’emplois au service des habitant.e.s. Oser, c’est aussi s’autoriser à échouer : le droit à l’échec fait partie du changement de posture que nous revendiquons.

Il est impossible de dissocier la question du développement économique local de celle des politiques d’emploi. Pour nous, dynamiser l’économie en la mettant au service de la transition écologique, c’est garantir la création d’emplois durables, solidaires et non-délocalisables. Nous souhaitons que le développement des entreprises sur notre territoire aille de pair avec les défis environnementaux et sociaux, et nous nous engageons à accompagner ces changements.

La collectivité peut maîtriser en partie, à travers la définition de marchés publics, la cible qui prendra en charge les activités qu’elle génère. Nous souhaitons engager une politique volontariste de fléchage de ces activités vers les Structures d’Insertion par l’Activité Economique : en introduisant les consignes de verre, les couches lavables dans les établissements d’accueil petite enfance, en végétalisant la ville (cours d’écoles, jardins urbains, etc.), nous créerons de l’emploi non-délocalisable. L’IAE est un formidable levier pour concilier développement économique, transition écologique et justice sociale : dans une économie qui précarise, préférons les modèles qui sécurisent.

Le développement économique local, c’est aussi la vitalité de nos commerces. En développant les zones d’activités en périphérie, les collectivités ont refoulé le tissu économique en dehors des centres-villes et des quartiers. Il faut rompre avec ce modèle historique de parcs et zones d’activités, lutter contre l’artificialisation des terres, travailler à la requalification des friches industrielles et commerciales, et favoriser l’implantation d’activité économique dans les quartiers. Poitiers a besoin d’une politique de soutien à l’immobilier d’entreprise, et un levier possible est la mise à disposition de locaux vacants, en particulier dans les quartiers hors centre-ville, pour les projets de création et de reprise d’activité (économique, commerciale, associative…) des habitant.e.s. Dans un contexte où les difficultés rencontrées dans les quartiers sont souvent au carrefour de plusieurs problématiques (les personnes sans emploi ou en emploi précaire sont souvent moins mobiles, renoncent plus fréquemment aux soins, etc.), le champ économique et de l’emploi est un levier décisif pour une meilleure inclusion de toutes et tous.

Enfin, on ne peut pas parler d’économie à Poitiers sans parler d’emploi public. La santé avec le Chu, l’enseignement supérieur et la recherche avec l’Université, l’administration publique avec les services de Poitiers et de Grand Poitiers sont les principaux pourvoyeurs d’emploi sur notre territoire. Et nous pouvons en être fiers ! Parce que l’emploi public (éducation, santé, social) est une force de notre territoire, nous portons un plaidoyer fort pour le maintien des services publics d’envergure régionale et nationale à Poitiers : c’est un enjeu pour la reconnaissance de notre territoire, son développement, ses emplois et notamment les plus qualifiés. Défendons le service public de proximité, car c’est lui qui nous assure une qualité de vie, c’est lui qui nous éduque, nous protège, nous soigne. Oui, nous avons perdu le statut de capitale régionale, mais ne nous résignons pas à voir partir les centres de décision, et faisons mentir celles et ceux qui pensent que Poitiers est condamnée au déclassement !

Alors,

  • pour une vision authentique du développement économique fondée sur la valorisation de nos ressources locales,
  • pour changer la posture de l’élu afin de retisser un lien de confiance avec les acteurs,
  • pour un soutien aux services publics et à l’entrepreneuriat au service du territoire,

faites-nous confiance, votez Poitiers Collectif !

 

Discours de Lisa Belluco


Bonsoir, je m’appelle Lisa Belluco, j’ai 31 ans. Je suis inspectrice de l’environnement dans le domaine des installations classées. Je suis en charge de suivre et de contrôler une partie des industries qui ont un impact sur l’environnement ou la santé humaine dans le département de la Vienne. Ce qui est vraiment important pour moi, c’est que mon métier me permet d’être en accord avec mes valeurs. Je fais également partie du conseil d’administration de l’association Agir pour l’Environnement. Vous l’aurez compris, je me bats dans tous les domaines de ma vie pour la défense de l’environnement et du vivant dans son ensemble. Je dirais même la défense des vivants !

Pourquoi cette précision ?

Parce que, et je tiens à le réaffirmer aujourd’hui, nous portons, au sein de Poitiers Collectif, une écologie profondément sociale. Et c’est d’ailleurs ce qui m’a plu dans ce projet ! Nous n’accepterons jamais de laisser des personnes sur le bord de la route, sous couvert d’urgence écologique. Mais est-il vraiment besoin de le rappeler ? Nous sommes tout simplement les héritiers et les représentants de l’écologie politique. L’écologie politique, comme le philosophe et militant Jean Zin la définit, c’est un projet collectif d’émancipation donnant à chacune et à chacun l’opportunité d’être enfin acteur.

L’écologie politique c’est un projet global et cohérent. Ça ne peut pas se résumer à quelques mesurettes de protection de l’environnement. C’est pourquoi, et j’y tiens tout particulièrement, nous rendrons notre territoire résilient. La résilience c’est cette capacité à se remettre de chocs, qu’ils soient climatiques, sanitaires ou économiques, sans séquelles majeures. Cette résilience passe notamment par plus d’autonomie pour la ville. Nous pensons qu’il est du rôle d’une ville de pouvoir assurer le minimum vital à ses habitants au quotidien, mais aussi en cas de crise.

Pour aller vers plus d’autonomie alimentaire, nous soutiendrons le développement d’une agriculture locale respectueuse de l’environnement, notamment en aidant des agriculteurs à s’installer sur le territoire de Grand Poitiers.

Pour aller vers plus d’autonomie énergétique, nous soutiendrons le développement de projets citoyens de production d’énergie renouvelable, des projets financés par les citoyens, pour les citoyens.

Pour aller vers plus d’autonomie économique, nous soutiendrons un développement économique essentiellement tourné vers les entreprises utilisant un maximum de ressources issues du territoire, aussi bien en termes d’emplois, que de fournisseurs ou encore de matières premières.

Nous voulons une ville et une communauté urbaine se fixant le cap de l’autonomie. Nous développerons les échanges et les liens avec les communes de Grand Poitiers, notamment en soutenant les différentes alternatives au transport individuel à l’échelle de la communauté urbaine.

Si je vous parle de tout ça, si je vous parle d’écologie sociale, si je vous parle d’autonomie pour chaque habitante, chaque habitant de Poitiers, c’est parce qu’aujourd’hui les premières victimes des problèmes environnementaux sont les personnes les plus vulnérables : les enfants en bas âge, les personnes âgées, les plus pauvres.

Vous trouvez ça acceptable ? Pas moi. Pas nous.

Vous n’en avez pas marre vous que des dizaines de milliers de personnes meurent chaque année en France à cause de la pollution de l’air ? Ça ne vous choque pas vous que des milliers de Poitevines et de Poitevins ne puissent pas se chauffer correctement l’hiver ?

Vous pensez peut-être qu’on ne peut rien faire à l’échelle municipale ? Pas nous !

Nous lancerons un grand plan de rénovation thermique des logements sociaux de Poitiers, en partenariat avec les bailleurs sociaux.

Nous mettrons en place le permis de louer pour que plus aucun logement indigne ne soit mis en location sur la ville de Poitiers.

Et parce que nous pensons que l’exemplarité est un gage de sérieux, nous nous engageons à rénover le patrimoine municipal avec l’objectif d’atteindre un patrimoine à énergie positive. C’est-à-dire que les bâtiments appartenant à la municipalité produiront plus d’énergie qu’ils n’en consommeront, pour le bénéfice des usagères et des usagers.

Mon écologie, notre écologie, fait aussi de la place au reste du vivant. Nous, êtres humains, avons besoin d’être en contact avec le vivant pour bien vivre. Nous pensons que l’accès à la nature est un droit pour toutes et tous. Chaque habitante et chaque habitant de Poitiers doit avoir accès à la nature près de chez lui. Nous permettrons à la nature de revenir en ville, notamment dans les quartiers de Poitiers les plus minéralisés. Nous ferons de Poitiers une ville végétale. Je suppose que, comme moi, vous n’aimez pas être stressés ou anxieux. En préparant cette intervention, je suis tombée sur un appel récent de 600 médecins canadiens enjoignant les villes à se verdir massivement. Selon eux, les bienfaits des arbres en ville sont très nombreux : en plus de réduire le stress et l’anxiété, ils permettraient de réduire les risques de nombreuses maladies graves. Et ce qui est intéressant c’est qu’il n’est pas indispensable d’aller marcher dans la forêt ou au fin fond de la campagne pour bénéficier de ces effets. Une balade dans un parc urbain fait aussi bien l’affaire. Donc, même si vous n’êtes pas écolo, je pense que vous serez sensibles aux économies que peut générer ce type de politique publique sur les dépenses de santé pour toute la communauté. Nous développerons les espaces verts en ville pour le bien-être et la santé des Poitevines et des Poitevins.

La végétalisation des villes permet aussi de lutter contre les effets d’îlots de chaleur. En période de canicule, il fait toujours plus chaud en ville que dans les campagnes alentours. Cette différence de température peut parfois atteindre 15 °C ! Nous végétaliserons la ville pour ne plus étouffer l’été.

La végétalisation des villes permet également de lutter contre les inondations puisque l’eau s’infiltre dans le sol au lieu de ruisseler jusqu’au cours d’eau le plus proche.

Et enfin, si nous pensons de manière plus globale, végétaliser davantage la ville permettra de contribuer à la lutte contre le changement climatique. Car, comme vous le savez certainement tous, les végétaux, notamment les arbres, et encore plus les arbres matures, absorbent du CO2.

Comment allons-nous nous y prendre pour végétaliser la ville et ses abords ?

Nous planterons 10 000 arbres et arbustes favorables aux pollinisateurs et aux oiseaux à Poitiers. Nous préfèrerons planter ces arbres et arbustes en bosquet afin de limiter leurs besoins en eau et de favoriser leur développement.

Nous végétaliserons les bâtiments qui peuvent l’être. Nous soutiendrons le développement de voies vertes, ou coulées vertes, dans les projets d’aménagement. Nous aménagerons des oasis de fraîcheur au plus près de chaque habitant. Nous soutiendrons le développement de l’agriculture urbaine. Nous lutterons contre l’artificialisation des sols et nous désartificialiserons les zones qui peuvent l’être, à commencer par certains trottoirs ou parkings.

Voilà à grands traits notre vision de l’écologie, une écologie juste, une écologie sociale, une écologie qui prend en compte tous les vivants du territoire. J’aurais pu vous parler de notre volonté de laisser plus de place aux animaux et à la biodiversité dans la ville. J’aurais pu continuer longtemps à vous développer notre projet. Parce que nous ne contentons pas d’un vernis vert.

Alors pour tous ceux qui pensent que l’écologie est dans tous les programmes, combien de fois ai-je entendu « ouiiii, de toute façon, de nos jours, tout le monde est écolo », à ceux-là je leur réponds : le seul programme réellement écologiste, c’est le nôtre ! N’en déplaise à nos adversaires ! Nous sommes les seuls à porter un programme écologiste cohérent qui ne laisse personne de côté. Nous sommes les seuls à avoir compris que l’écologie ne pourra pas prendre réellement sa place sans une démocratie vivante ! Nous sommes les seuls à avoir une vraie ambition pour Poitiers, nous ne sommes pas de simples gestionnaires, nous sommes des visionnaires ! Alors les 15 et 22 mars, votez pour Poitiers Collectif !

 

Discours de Laurent Lucaud


Cher.es ami.es, cher.es camarades,

Qu’il est plaisant de voir la gauche rassemblée aujourd’hui, en ce lieu, pour mener une campagne politique. Je tiens à saluer l’ensemble des candidates, candidats et les soutiens à ce beau projet municipal.

Poitiers Collectif est une liste paritaire, comme les autres, certes, puisque c’est la loi, une liste paritaire donc, mais avec une femme à sa tête, une jeune femme, Léonore Moncond’huy, et c’est beaucoup plus rare.

Une liste où s’impliquent majoritairement des citoyennes et des citoyens qui s’engagent pour la première fois dans la vie de leur cité.
Je m’y sens parfaitement à ma place, tout comme les communistes de Poitiers.

Rappelons que les communistes ont une longue histoire au service des habitants de la ville. Souvenons-nous bien-sûr d’Alphonse Bouloux, sénateur à la Libération. Dans les années 70 & 80, nous avons participé à façonner le Poitiers d’aujourd’hui : la pédopsychiatrie avec Tony Lainé, le tissu associatif sportif avec Michel Amand, le CCAS avec Jacqueline Jallais, la régie d’Eau avec Jean Jacques Pensec ; et ces dernières années : le réseau des maisons de quartiers avec Nathalie Rimbaut-Raitière ou la SEM Energie avec Patrick Coronas.

Forts d’un bilan positif, avec Nathalie et Coralie, nous joignons aujourd’hui notre expérience de terrain aux énergies citoyennes. Notre expérience, certes, mais aussi notre volonté constante de créer, de protéger et de développer des services pour toutes et tous.

La section de Poitiers du PCF a toujours participé de l’union de la gauche à toutes les élections. Pour les élections municipales de 2020, Poitiers Collectif, non seulement, rassemble de nombreuses organisations politiques de gauche autour de son projet, mais lie intrinsèquement l’énergie citoyenne à l’expérience politique. Cette démarche est sans précédent.

Seul Poitiers collectif propose une réelle alternative participative. Notre implication est une question de logique interne, de responsabilité et de crédibilité.

Les compétences municipales, et maintenant intercommunales, doivent répondre aux préoccupations de proximité : les Transports, la petite Enfance, l’Education, la Culture pour tous, l’approvisionnement en Eau, le développement Economique et Social, le traitement des Déchets.

Il s’agit d’enjeux capitaux pour les habitants. C’est aussi une élection qui permet de construire des solidarités au plus près de chacun et donc de structurer notre société en espérant bouleverser les dominations nationales et internationales. Ces enjeux, ces conceptions sont au cœur des idéaux qui nous animent toutes et tous.

Les municipales sont à la fois l’occasion de conserver et de gagner des relais politiques pour poursuivre le combat en faveur des progrès sociaux et environnementaux. Elles offrent un point d’appui pour nos luttes, mais surtout un temps de politisation particulier où chacun, en partant du quotidien, peut trouver l’occasion de s’interroger et comprendre les grands enjeux de demain.

Poitiers et Grand Poitiers sont face à des défis importants : le changement climatique, les enjeux de justice sociale, la perte du statut de capitale régionale sont autant de problématiques à affronter autrement que par le passé. La nouvelle approche de Poitiers Collectif, citoyenne et politique, a tous les atouts pour apporter les solutions dont la ville a besoin.

Dans ce sens, Poitiers Collectif est profondément en accord avec le communisme municipal, dans sa dimension participative, dans sa volonté affirmée de partir des besoins de la population, et non de décisions verticales. Rechercher en toutes circonstances une connexion forte au réel, relier le souhaitable et le possible, connecter l’espoir au quotidien.

Depuis plusieurs élections, les citoyens nous signalent clairement leurs volontés de voir le monde politique et ses pratiques changer. A Poitiers Collectif, nous comprenons donc parfaitement ce besoin de renouvellement, y adhérons et y participons.

Souvent, les appels au «renouvellement » sont prétextes d’attaques personnelles des élus en fonction : le remplacement au mépris du renouvellement. Ce n’est pas de cela dont la politique a besoin.

Nous appelons de nos vœux un changement de gouvernance, d’habitudes et de méthodes. Poitiers Collectif, en faisant le choix de réunir participation citoyenne et partis politiques, incarne cette évolution. Notre liste « renouvelle » les pratiques, bien plus qu’elle ne cherche à « remplacer » des personnes.

Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles: c’est le respect des idées et des rêves citoyens, l’expérience des réalités et l’implication publique et politique.

Le projet est ambitieux, novateur et réalisable grâce à la participation de toutes et tous. Sans aucun doute, nous sommes prêts !

 

Discours de clôture de Léonore Moncond’huy

 

Connaissez-vous l’histoire des grenouilles dans l’eau chaude ? Ce sont de jolies petites grenouilles qui nagent tranquillement dans une eau tiède, confortable. Or, ce qu’elles ne savent pas, c’est que le feu est allumé sous l’eau. Ca chauffe doucement, les petites grenouilles trouvent ça pas désagréable, elles s’habituent peu à peu à la température, et lorsque ça bout… elles n’ont rien vu venir, il est trop tard, elles ne peuvent plus sauter hors de la casserole.

A votre avis, à quelle température de l’eau sommes-nous en 2020 ?

En 2020, nous semblons avoir intégré le fait que des acquis issus des grands combats sociaux du XXe siècle vont reculer. La retraite ? Dans ma génération, on se dit que déjà, si on en a une, ce sera bien ! Les inégalités augmentent, la pauvreté progresse, même à Poitiers où, quoiqu’on en dise, elle reste à 24%. Mais on entend crise mondiale, fragilité des finances publiques, alors on se dit que c’est inéluctable.

En 2020, on nous soumet à un 49.3 sans raison majeure. La sphère politique, y-compris à Poitiers, semble avoir accepté que 50% d’abstention à l’échelle municipale, c’était normal, et que le Rassemblement National à 10%, sans même faire de campagne, c’était normal.

En 2020, nous entendons les alertes scientifiques depuis plus de 30 ans, les alertes politiques, le Secrétaire Général de l’ONU lui-même nous dit que « l’inaction serait immorale et suicidaire ». Nous commençons même à le vivre au quotidien, à avoir un peu chaud à Poitiers, avec des épisodes de canicule, qui sont plus pénibles si nous vivons dans un quartier minéral, ou dans un logement mal isolé de la chaleur. Nous constatons aussi que l’eau du Clain devient plus rare. Mais pourtant beaucoup d’entre nous sont fatalistes.

 

Moi je pense que nous sommes proches de la température face à laquelle nous avons deux choix : soit attendre patiemment que l’eau soit bouillante, et que nous ne puissions plus rien faire, soit sauter hors de la casserole, avant qu’il ne soit trop tard.

C’est pour cela que les élections municipales de 2020 sont uniques.

Le 22 mars, nous allons élire des maires qui devront jouer un rôle de vigie locale, pour nous protéger face aux politiques nationales libérales, qui réduisent nos libertés, notre fraternité, notre égalité, qui remettent en question notre droit au bien vivre.

Les élus du 22 mars auront aussi la responsabilité de démontrer qu’une alternative positive face à l’abstention ou au Rassemblement National est possible, sans quoi les électeurs pourraient définitivement nous entraîner dans une catastrophe démocratique.

Enfin, peut-être surtout, le mandat qui s’ouvre le 22 mars prochain, c’est le mandat de la dernière chance pour réorienter profondément nos politiques vers la transition écologique. Cela fait 30 ans que de sommet en sommet on parle de « sauver les générations futures ». Aujourd’hui, ces générations, elles sont dans la rue.

Notre responsabilité, c’est d’agir, pour elles, pour ces jeunes générations.

 

Les élections de 2020 sont une formidable opportunité pour faire un grand saut, et reprendre la main.

Et c’est l’ambition de Poitiers Collectif, depuis deux ans.

Depuis deux ans, la liste que je conduis aujourd’hui et le collectif qui l’entoure travaille, dans un cadre politique novateur, pour réinventer, par nous-mêmes, un projet pour la ville.

Et je suis fière de nous, de tout ce chemin parcouru, qui témoigne avant tout de notre persévérance. Parce-que lorsqu’on veut changer le système, sommes un peu David contre Goliath, nous sommes les citoyens, face au vieux système se défend très bien.

 

Le système se défend, dans une ambiance de fake news, de condescendance, de paternalisme ambiant.

Pendant toute la campagne, on a voulu nous faire croire que c’est l’ancienneté qui guide les bonnes décisions politiques. Que la jeunesse est forcément synonyme d’incompétence.

On a voulu nous faire croire que ce que nous proposons, c’est une aberration, alors que nous posons simplement les bonnes questions. Saviez-vous que seuls 34% des Maires d’une ville centre étaient AUSSI présidents d’une Communauté urbaine ? A nous qui proposons de dissocier les deux, on cherche à nous faire croire que c’est irresponsable, que nous n’avons rien compris, que nous n’avons pas de projet pour Grand Poitiers. Mais la vraie question, je la leur retourne : Pourquoi, ici, semble t-il tellement naturel à tout le monde qu’une personne concentre tous les pouvoirs ?

 

On a voulu nous faire croire que le pouvoir ne se partage pas. Que sans un homme providentiel, il n’y a pas de projet politique cohérent.

On a voulu nous faire croire que la politique, c’est un métier, réservé à des experts.

Mais dans un monde aussi changeant, qui peut encore prétendre avoir raison, seul, depuis des années ? Qui peut s’octroyer ainsi le droit de dire qui peut parler, qui mérite d’être entendu, qui est légitime… et qui ne l’est pas ?

Si les experts de la politique avaient toujours eu raison, nous ne connaîtrions pas les crises sociales et écologiques d’aujourd’hui.

 

Le XXIe siècle nous pose des défis inédits, face auxquels personne, seul, n’a le monopole des bonnes idées.

J’en suis convaincue : le danger, aujourd’hui, pour les jeunes générations, c’est l’immobilisme. C’est le fait de croire qu’on va résoudre les problèmes du présent et du futur, avec les mêmes modes de pensée qui les ont engendrés. Le danger, c’est de ne pas questionner ses certitudes, c’est ne pas changer d’attitude, envers les citoyens.

 

La légitimité, aujourd’hui, elle est du côté de celles et ceux qui s’engagent, pour anticiper les défis écologiques, sociaux, démocratiques à venir, et apporter à ces défis des réponses innovantes et responsables.

Autour de Poitiers Collectif, nous avons su créer le rassemblement, et c’est une grande fierté. Six organisations politiques, des centaines de citoyens qui ont participé à notre démarche, et la « magie » de Poitiers Collectif permet aujourd’hui de réunir des gens qui ne votaient plus, des blasés de la politique, et des fervents militants politiques, même des communistes et des écologistes ensemble, c’est vous dire ! Autour d’une même envie : le renouveau.

 

On nous dit incohérence ? Moi je réponds audace, réflexion, évolution, car, je peux en témoigner, toutes et tous, citoyens et organisations politiques, font un chemin sincère vers l’écologie, vers le renouvellement des pratiques démocratiques, vers une prise en compte des enjeux sociaux nouveaux du XXIe siècle.

 

Pendant cette campagne, on a aussi voulu nous faire croire que sans opposition, il ne pouvait pas y avoir de proposition.

Bien sûr, qu’il est de notre devoir, de dénoncer les postures politiciennes, lorsqu’elles trompent les citoyens.

Tout le monde se dit écologiste ? Tout le monde n’est pas écologiste ! Parce-qu’on ne peut pas vouloir une éco-ville, et « en même temps » minéraliser le centre ville ; parce-qu’on ne peut pas se dire préoccupé par l’urgence climatique, et en même temps, soutenir l’aéroport à fonds perdus ; parce-qu’on ne peut pas dire engagé pour l’autonomie alimentaire, et #EnMêmeTemps, autoriser la construction de nouvelles zones périphériques ; parce-qu’on ne peut pas se dire engagé pour les mobilités douces, tout en laissant dormir dans les cartons depuis vingt ans des propositions de réouverture de lignes de train.

Nous pourrions en faire autant, sur la participation citoyenne, toutes les listes se disent « citoyennes » ! Sur la pauvreté à Poitiers, à laquelle toutes prétendent s’attaquer ! Je pourrais continuer, je sais faire !

 

Mais avant tout, nous sommes convaincus que cette nouvelle société que nous devons construire, à Poitiers comme ailleurs, elle est pleine de défis, elle est pleine de contradictions desquelles il faut sortir, mais elle est surtout pleine de rêves.

Nos rêves, ils sont parfois originaux, comme « Faire de Poitiers la Capitale du Jeu ».

Mais surtout, ce dont nous rêvons pour Poitiers, c’est une ville où il fait bon vivre.

Pour chacune et chacun de l’eau et de la nourriture saine ;

Pour chacune et chacun, quel que soit son âge, quelle que soit son origine, un logement digne, un accès aux droits, un accès à un service public humain, autrement que derrière un écran ;

Pour chacune et chacun, une alternative confortable à la voiture individuelle, bus, vélo, train, ou covoiturage, qui permet de gagner du temps, de l’argent, et de l’énergie ;

Une nature offerte à tous, et dès le plus jeune âge, des cours d’école sans béton, une éducation au contact de la nature, qui donne envie de la connaître et de la protéger ;

La possibilité de se baigner dans le Clain !

Pour chaque enfant, le droit d’avoir des loisirs, le droit d’avoir des vacances ;

Pour chaque habitant, chaque habitante, le droit d’être écouté, pris en compte, et de participer à la vie démocratique locale ;

Pour chaque acteur de Poitiers, association, acteur économique, porteur de projet, l’affirmation de notre confiance en leurs projets ;

Le droit au bien vivre, pour toutes et tous, tout simplement.

Le droit pour la jeunesse, pour nos enfants, nos petits enfants, d’avoir un futur souriant, désirable.

 

 

Nous avons des rêves, mais nous ne sommes pas de doux rêveurs.

Face aux nouveaux défis, nos engagements seront clairs. C’est le sens de l’Appel des Maires du siècle que nous avons signé : lorsque nous serons élus, plus aucune décision politique ne sera prise qui n’irait pas dans le sens de l’écologie, de la justice sociale, de la démocratie.

Face aux nouveaux défis, nous agirons avec lucidité. Oui, des changements vont arriver, dans les six années qui arrivent. Mais ces changements, nous allons les anticiper avec responsabilité, et surtout, nous allons les vivre ensemble. Par la coopération, que nous avons su construire depuis deux ans, que nous saurons faire vivre pendant notre mandat, nous construirons la résilience de notre territoire et de ses habitants. Pour que le droit au bien vivre, accueillante, pour toutes et tous, soit une réalité, à Poitiers.

Face aux nouveaux défis, nous apportons de nouvelles solutions.

Et j’ai entièrement confiance en notre programme pour faire face aux enjeux écologiques, sociaux, démocratiques, du XXIe siècle, à Poitiers.

 

Notre projet, c’est avec vous, citoyens, associations, acteurs économiques, que nous le travaillons, depuis deux ans. Sa cohérence, c’est vous qui la lui avez donnée.

Et aujourd’hui, nous avons besoin de vous, pour pouvoir le mettre en œuvre.

Poitiers fait partie des seules villes de France où l’alternative à l’immobilisme, ce n’est pas la droite conservatrice, ce n’est pas En Marche et son libéralisme, ce n’est pas le Front National, c’est une alternative écologiste, de gauche, citoyenne.

 

Dimanche, avec Poitiers Collectif vous pouvez choisir un vote de confiance plutôt qu’un vote de défiance, un vote de cœur contre un vote de peur, un vote d’espoir contre un vote de résignation.

 

Nous, candidates et candidats de Poitiers Collectif, nous avons l’optimisme de la volonté, nous avons l’énergie de l’espoir, et nous aurons aussi le courage d’agir à la hauteur des enjeux pour les jeunes générations.

 

Ce week-end, nous avons deux choses à faire.

Samedi, aller à la Marche pour le Climat, qui pour la première fois réunit des organisations syndicales, associatives, des citoyens, autour d’un mot d’ordre : justice sociale, justice climatique.

Et pour continuer sur notre lancée : dimanche, votons… Poitiers Collectif !