La récente fusion des régions et la perte du statut de capitale régionale pour Poitiers a fait craindre une fuite importante d’emplois administratifs, dans un contexte où l’emploi public pèse beaucoup (le CHU, l’Université de Poitiers et Grand Poitiers sont les trois premiers employeurs de l’agglomération). Plus largement, c’est un sentiment de relégation de notre ville à une place de second rang qu’ont éprouvé les habitants de notre ville. Pourtant, malgré un contexte national qui cherche à concentrer toujours davantage les ressources dans les grandes agglomérations, de nombreux éléments laissent à penser que Poitiers bénéficie de vraies richesses pour un développement économique local de qualité : cadre de vie agréable, importante population d’étudiants et de jeunes actifs qualifiés, tissu associatif très riche, pression immobilière modérée… Et nous avons des ressources uniques ! En faisant de « Poitiers Capitale de l’éducation » plus qu’un slogan mais une réalité, en faisant de Poitiers la Capitale du jeu, nous retrouverons la fierté d’une ville capitale.
Nous en sommes convaincus : notre richesse n’est pas à attendre d’ailleurs, de Bordeaux ou de Paris. Reprenons la main, pour construire notre futur ici, avec les richesses qui s’y trouvent, que nous chercherons sans cesse à soutenir et valoriser. Pour animer et développer l’activité économique dans notre ville, il ne s’agit pas de tout « municipaliser », mais de faire confiance aux acteurs locaux ! Être à l’écoute de la vie locale, accompagner, faciliter, mettre en relation, ne pas « faire à la place de » : c’est la manière dont nous voyons notre rôle d’élus.
Beaucoup d’opportunités résident dans les liens que nous saurons tisser : les autres territoires, proches (comme Châtellerault et Niort, etc.) ou plus lointains (comme Bordeaux et Paris), ne sont pas des concurrents, mais des partenaires ! Il est urgent de sortir de la logique d’attractivité et de compétition, de laquelle Poitiers ne sortira pas gagnante, pour s’engager dans une dynamique de coopération et de complémentarité intelligente entre villes, secteurs, acteurs…
Enfin, la transition écologique et les solidarités sont des leviers formidables pour préserver et créer de l’emploi non délocalisable, dans une logique d’ancrage. Et cela commence par nous : l’activité générée par notre collectivité sera exemplaire, en se dotant d’une politique d’achats publics responsables. C’est en soutenant les commerces de proximité dans les quartiers plutôt que dans les zones commerciales de périphérie, c’est en facilitant la création d’activité dans les quartiers, ou encore en soutenant la monnaie locale, que nous arriverons à bâtir une économie de proximité.
Nous soutiendrons le développement de formes innovantes d’économie collaborative et de l’insertion par l’activité économique, et nous accompagnerons toute forme d’expérimentation économique sur le territoire qui cherchera à valoriser nos ressources locales. Oser, encourager, plutôt que de contraindre !
Poitiers, après son statut de capitale régionale, est aujourd’hui le siège de bons nombres d’antennes de réseaux régionaux associatifs et institutionnels. Les travailleurs concernés sont basés à Poitiers mais amenés à se déplacer très fréquemment sur l’ensemble de la Région, et plus particulièrement à Angoulême et Bordeaux, et à travailler via des outils à distance. En concertation avec l’Etat et ses administrations basées à Poitiers, avec la Région et la maison de la région à Poitiers, mais aussi les associations régionales dont une antenne ou le siège est basé à Poitiers :
Apporter des solutions à la crise de l’emploi, en soutenant le développement des formes innovantes d’économie collaborative dans tous les domaines. La Communauté Urbaine de Grand Poitiers ce sont déjà dans l’ESS : 1033 employeurs, 9284 salariés, 11% de l’emploi !
S’inscrire pleinement dans la labellisation « Territoire French Impact » que vient d’obtenir un collectif d’acteurs de l’ESS pour Grand Poitiers (Le CAPEE4, la CRESS5 Nouvelle-Aquitaine, ELLYX, France Active Poitou-Cha- rentes, INAE, J’adopte un projet, ACEASCOP).