Depuis son lancement, Poitiers Collectif fait le choix de la transparence, afin de faire vivre au plus grand nombre la construction et le développement du projet.A l’occasion des sept premiers mois du mandat, nous vous proposons de faire un petit bilan de l’action municipale engagée par nos élu.e.s.
En cette période de vacances scolaires, premier épisode de cette série avec Hélène Paumier, adjointe à l’éducation et aux écoles publiques.
Comment se sont passés ces sept premiers mois en tant qu’adjointe ?
Honnêtement, très bien ! Au bout de sept mois, je pense avoir une bonne vue d’ensemble de mon adjointure « Education – Ecoles Publiques ». Elle est détaillée par ma feuille de route de mandat, dans laquelle je me retrouve et retrouve le projet politique porté par Poitiers Collectif.
Je travaille en étroite collaboration d’une part avec les élu.e.s délégué.es Julie Fontaine (déléguée au périscolaire et à l’accompagnement à la scolarité) et Rafael Dos Santos Cruz (délégué aux bâtiments et aux équipements scolaires) ; d’autre part avec les services de la direction Education. Ils se sont très vite emparés de cette feuille de route et la déclinent de façon très opérationnelle.
Arrives-tu à maintenir un travail en transversalité avec les autres élu.e.s ?
Tout à fait. Avec Julie [Fontaine] et Rafael [Dos Santos Cruz] nous formons un bon trio complémentaire. Chacun.e est informé.e de ce que font les deux autres, on se partage les informations essentielles au fil de l’eau et on a une réunion mensuelle tous les trois avec la directrice du service. Cela nous permet d’avoir une vision d’ensemble sur l’adjointure, et de mettre en relation nos trois délégations : les écoles en tant que lieu éducatif, le périscolaire, la réflexion sur le bâti. On se rend souvent ensemble sur le terrain pour des visites de cours d’école, des rencontres de directeurs… On forme une équipe d’élu.e.s très solide.
Comment gères-tu les difficultés liées à la crise sanitaire, qui impacte beaucoup les écoles ?
On essaie d’être le plus à l’écoute possible des acteur.rices de terrain : les directeur.rices d’école, les personnels éducatifs, les parents d’élèves. Il faut qu’on soit très réactif.ves, car le protocole sanitaire change souvent. Quand il y a des ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) malades, des animateur.rices périscolaires infecté.es par le covid, il faut les remplacer, trouver des solutions rapidement. On est dans une gestion quotidienne qui prend beaucoup de temps et d’énergie, parfois au détriment du fond des sujets. Mais on arrive quand même à mettre en place des choses : on avance sur l’éducation nature, la participation des acteurs, l’apprentissage dès le plus jeune âge de la citoyenneté… On garde toujours notre boussole et notre vision de long-terme.
Quelle est la réussite dont tu es la plus fière jusqu’à présent ?
Je vais en citer deux, car elles sont de deux ordres différents. Il y a d’abord la présentation de notre feuille de route aux services de la ville. Nous l’avons fait conjointement avec la directrice du service éducation, moi pour le volet politique et elle pour le volet opérationnel, devant tous les agents de la direction. C’était un moment d’échange précieux pour connaître leurs ressentis : qu’est-ce qui les enthousiasmait ? Les questionnait ? C’était la première fois que des élu.e.s leur demandaient vraiment leur avis. C’était très important pour nous car cela créait le socle d’une culture commune sur l’éducation et sur la nécessité de dialoguer sur ces sujets.
Le second exemple, c’est la réhabilitation des cours d’école de Jacques Brel et Paul Blet. On va lancer le processus de concertation avec les acteurs, mais on sait déjà que les deux directions sont enthousiasmées par le projet. La concertation va permettre à tou.tes d’être impliqué.es : enfants, parents, professeur.es, personnels éducatifs… Avec eux, on va pouvoir créer un véritable laboratoire d’expérimentation pour une cour de récréation idéale: îlots de fraîcheur, lien avec la nature, mixité genrée et sociale, débitumisation, buttes et reliefs, mais aussi ouverture de la cour les week-ends et pendant les vacances…
En quoi être élue change ton regard sur les choses ?
Le collectif me fait confiance donc je me fais confiance. Cela change ma vie de façon très positive : j’ai l’impression de découvrir beaucoup de choses sous un nouvel angle. Un monde s’ouvre à moi. C’est une étape très importante.
Chaque citoyenne, chaque citoyen devrait avoir la possibilité d’être élu.e au moins une fois dans sa vie pour voir ce que c’est, comment ça marche… Mais aussi expérimenter la différence entre le temps politique et le temps de l’administration. On se rend compte, une fois élue, que tout est plus compliqué qu’on ne le pense d’un point de vue extérieur, que trouver des solutions demande du temps et de l’énergie, mais qu’on peut toujours y arriver. C’est à la fois enrichissant et enthousiasmant.
Merci à Hélène Paumier pour ses réponses et à très vite pour de nouvelles expériences d’élu.e.s !